Le «Programme d'appui à la politique sectorielle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique» (PAPS ESRS) est au centre d'une journée d'étude de «visibilité» tenue lundi à l'université de Constantine. Ce programme, fruit d'une convention signée le 6 juin 2010 avec l'Union européenne, vise, a expliqué Abdelkrim Harzellah, directeur de ce projet au ministère de tutelle, à «apporter l'assistance technique de l'Union européenne à la politique de modernisation du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique lancée par l'Algérie à partir de 2001, notamment au système licence-master-doctorat (LMD) mis en œuvre en 2004». Le représentant de l'Union européenne, M. Serge Stagnoli, a souligné, de son côté, que ce programme «destiné spécifiquement à l'Algérie, n'invente rien de nouveau, mais vise surtout à accompagner la mise en œuvre des réformes de l'enseignement supérieur qui existent depuis longtemps» et à «leur permettre d'aller encore plus loin». Le gouvernement algérien est d'ailleurs largement engagé dans le financement de ce programme avec une participation de 17,5 millions d'euros contre 21,5 millions pour la partie européenne, a-t-on souligné au cours de cette rencontre. Expliquant la démarche sous-tendant le PAPS ESRS depuis sa conception jusqu'à sa mise en œuvre et son transfert, le représentant de l'Union européenne a expliqué qu'elle intègre à la fois les règles et les procédures européennes et algériennes, dans une logique innovante et participative mettant la valorisation et l'intégration des compétences au centre de ses préoccupations. Ce séminaire de lancement du PAPS ESRS qui intervient quelques jours après une rencontre analogue à Oran, devant être suivie le 28 du mois en cours par une autre à Alger, a réuni, en plus des représentants du ministère et de l'UE, les recteurs des universités de l'Est du pays, des représentants des secteurs socioéconomiques et des cadres des différents établissements universitaires de l'Est algérien. Le PAPS ESRS qui privilégie, a-t-on expliqué, «l'approche projet» dans sa mise en œuvre, se fixe, en substance, d'atteindre six résultats principaux, à savoir un plan d'appui institutionnel, structurel et qualitatif à l'enseignement supérieur et un appui à la mise en application d'un système d'information intégré et axé sur les objectifs. Il a pour objectifs également le renforcement des ressources humaines, le soutien à la formation doctorale, la consolidation de l'offre en formation de l'enseignement supérieur, notamment la formule LMD et le rapprochement université-entreprise par la consolidation de l'adéquation formation emploi et la valorisation de la recherche.