Le coup d'envoi des Journées du film méditerranéen d'Alger a été donné, samedi soir, au cinéma Cosmos (Salle Alpha) de Riadh El-Feth. L'ouverture de cette manifestation cinématographique, qui s'étalera jusqu'au 7 avril prochain, a été marquée par la projection d'un long métrage turc intitulé Il était une fois en Anatolie, en présence du réalisateur Nuri Bilge Ceylan. L'inauguration officielle a eu lieu, en présence également de la présidente du Département cinéma et audiovisuel de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, Nabila Rezig (AARC), du directeur de la Société de diffusion et de distribution MDCiné, Malek Ali Yahia, tous deux initiateurs de l'événement, ainsi que de jeunes cinéphiles et amoureux du 7e art. Réalisé en 2011, Il était une fois en Anatolie a été primé au dernier festival de Cannes. Les faits de ce film se déroulent au coeur de la steppe d'Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l'endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cœur de ce périple macabre, une série d'indices sur ce qui s'est vraiment déroulé fait progressivement surface. Le film évoque aussi pendant 157 minutes, les conditions difficiles dans lesquelles vivent les villageois dans une Anatolie nocturne. Le décor est simple et traditionnel avec meubles et maisons en bois et en terre et des personnages classiques riches ou pauvres. L'assistance a été transportée dans un univers dramatique gorgé de fiction où l'on peut voir des scènes, dures et pénibles, surtout lorsque le meurtrier enterre sa victime. Le tout habillé d'une musique dont les sonorités montent crescendo. L'image du film est claire, parfois sombre et parfois lumineuse et berce ces personnages qui cherchent de temps à autre cette lumière, se cachant de cette obscurité et de cette immensité des steppes anatoliennes. Le jeune public a beaucoup apprécié ce long métrage. Selon les propos de certains spectateurs, il ressort que ce film montre un univers de paysages parfois muet et parfois bruité. L'un d'eux nous fera savoir que ce long métrage lui offrira aussi la possibilité de voir les différents paysages d'Anatolie. Rencontré en marge de ces journées, le directeur général de la Société de diffusion et de distribution MDCiné, Malek Ali Yahia, nous fera savoir que 18 longs métrages seront proposés au cours de ces journées, précisant que la sélection de ces films, pour cette édition, était des plus objectives. «Cela nous a pris beaucoup de temps, l'objectif étant de faire découvrir au public les films les plus récents», indiquera-t-il. Et de renchérir : «Ces films traiteront de sujets variés, ce sont des histoires sociales, des films sur l'immigration clandestine.» A noter que cet événement rassemblera une dizaine de cinéastes étrangers et algériens, à l'instar du Turc Nuri Bilge Ceylan, du Tunisien Ridha Behi, du Libanais Georges Hachem, de l'Espagnol Agusti Villaronga, du Marocain Mohamed Nadif, du Français Marc Baschet et Michel Hazanavicius et de l'Algérien Merzak Allouache. Plusieurs pays participeront à ce rendez- vous, dont la Turquie, l'Espagne, la Tunisie, le Liban, Chypre, le Marocet et l'Albanie.