Environ 200 travailleurs du métro d'Alger ont entamé une grève illimitée depuis la semaine dernière, en paralysant les travaux des carrefours de déviation des lignes en cours de réalisation à savoir, Bab El-Oued, Place des Martyrs, Abane Ramdane et Ali Boumenjel, afin de revendiquer leurs droits, et améliorer les conditions générales de travail. Le représentant des travailleurs, qui a pris attache avec notre journal a déclaré, «nous demandons nos droits, pas une charité», ajoutant «notre situation se dégrade de jour en jour, alors que les responsables nous ignorent». Selon un autre responsable, qui parlait avec tristesse : «on a lancé plusieurs appels verbaux et écrits aux autorités, mais sans une suite favorable». Ces appels font l'objet de revendications s'agissant essentiellement de réduire les heures de travail, du samedi au mercredi de 7h à 17h, le jeudi de 7h à 13h, et définir le vendredi comme journée libre, outre, d'appliquer les salaires minimums (18 000 DA) comme recommandé par le ministère du Travail, les primes de salaire générales surtout celles de la nuit, (primes du tunnel, de nuisance, et de la femme au foyer). Cependant ils demandent que les fiches de paie du personnel soient bien détaillées et précises. Concernant les contrats, les ouvriers réclament la non-détermination de leurs contrats et demandent leurs permanisations, et d'être régularisés par l'attribution des échelons, ainsi qu'un préavis de fin de chantier, des visites médicales chaque trois mois, et bénéficier du transport du personnel jour et nuit, matin et soir. «Nous travaillons avec un danger permanent surtout sous le sol, où les moindres conditions de sécurité n'existent pas, on risque d'atteindre des maladies chroniques, et pour cela, nous exigeons des primes de risque», a réclamé le même représentant. Il est à noter, que La goutte qui a débordé le verre, est la réaction du directeur général qui a commencé à mettre fin aux employés détenteur d'un contrat CDD (contrats de durée déterminée) en menaçant les autres par le même sort. Malgré cela, les grévistes détiennent la grève jusqu'à la fin de leurs requêtes.