A l'occasion de la célébration de la Journée du savoir, l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger a organisé samedi dernier une rencontre littéraire dont l'intitulé est «L'art du portrait», animée par l'écrivain Hamid Grine, au Centre de loisirs scientifiques de Didouche Mourad, en présence d'un parterre de journalistes et d'écrivains. Journaliste émérite, reconnu de longue date par toute la corporation, Hamid Grine reconnaît que «l'écriture d'un portrait est la plus difficile par rapport aux autres papiers journalistiques», car l'écriture cela demande un grand travail. Le journaliste doit sortir sur le terrain pour trouver l'information, chercher dans les archives et voir toutes les personnes proches du sujet afin de connaître ce qui se cache derrière cette personne. Il citera pour exemple le portrait réalisé sur Ferhat Abbas ou encore Ben Bella. Le conférencier notera que la deuxième étape est de bien comprendre le côté psychologique de la personne, reste le choix de style d'écriture. Le ton doit être donné dès le départ : «Il faut tenir le lecteur par la cravate», fera-t-il savoir. Né le 20 juin 1945 à Biskra, dans le Sud-Est algérien, Hamid Grine a débuté dans le journalisme sportif qu'il a exercé en Algérie et à l'étranger en touchant aussi, en tant que grand reporter, à d'autres rubriques telles que l'économie, la société et la culture. Hamid Grine a également été concepteur rédacteur à l'étranger dans deux grandes agences de communication publicitaire. Hamid Grine est l'auteur de 7 livres sportifs, notamment Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, vendu à 20 000 exemplaires en 1986. En 2004, il a publié une série de portraits intitulée Comme des ombres furtives. Une année plus tard, Hamid Grine a sorti un essai de communication politique Chronique d'une élection pas comme les autres qui évoque l'élection présidentielle de 2004. Ensuite, il a publié un autre essai philosophique Cueille le jour avant la nuit (2005) où il décline les philosophes qui l'ont aidé à vivre notamment les Stoïciens ainsi que Swami Prajnanpad, un maître hindou qui a comme disciple français Thierry Desjardins ainsi que le comte Sponville. En 2006, il publie son premier roman La dernière prière, suivi en 2007 de La nuit du henné. Le café de Gide paraît, quant à lui, en 2008. La pédophilie de Gide n'est que le prétexte pour poser une question plus universelle: celle de la conservation du patrimoine. En 2009, Hamid Grine signe Il ne fera pas long feu, une satire qui connaîtra un grand succès, puis en 2010, il revient à la charge avec Un parfum d'absinthe qui, au-delà de sa trame romanesque, pose la question de l'engagement des écrivains algériens durant la guerre de libération.