Bien qu'aucun grief ne justifie la violence, et encore moins la bestialité, il n'en demeure pas moins que la faiblesse et la médiocrité en soient les essences d'un fléau qui gangrène les espaces dédiés aux spectacles et à la sportivité. Et au bout du constat, l'on se met à s'accuser mutuellement sur les conséquences du désastre au lieu d'en prévenir les causes. Des vidéos du match, Mcs–Usma postées sur Youtube, montrent des scènes qui n'ont eu pour effet que d'attiser la haine et la stupidité de gens sensés s'échanger des amabilités. Pourquoi faut-il exercer le nif au subjonctif ? La bravoure, mal à propos et apparentée à la lâcheté, ne peut mener qu'à l'avilissement alors que la sportivité est une vertu que «le vice de la ch'kara a corrompu». Cette violence, inconnue de nos stades d'antan, est un phénomène importé auquel s'attachent des vils et des malfrats pour s'émanciper. Saïda, le berceau du sport comme en témoignent les palmarès des pratiques, se lave les mains de ces Saïdis en quête d'affranchissement. Les Saïdéens, connus sur toutes les places pour leurs qualités enviables et enviées, condamnent avec fermeté les actes barbares et les comportements mesquins des antagonistes en présence. Ces habitudes, étrangères à la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest, ne sauront ternir l'image d'une contrée accueillante et hospitalière. Les Algériens ont appris à se connaître,( service national, université, sport) et tout un un chacun ayant côtoyé un Saïdéen n'en garde que le souvenir indélébile d'un citoyen modèle que ne sauront effacer ni l'animosité des médias ni la manipulation haineuse d'opportunistes cherchant la renommée. Laïfaoui, un gentil garçon du reste, n'aura jamais mérité le sort, regrettable, que lui a réservé la bêtise humaine et les Saïdéens dans leur ensemble condamnent l'agression dont il a été victime. Alors, de grâce chers confrères, tremper vos plumes dans l'encre de la sagesse, de la conciliation et de l'éducation et éviter les bics ringards et la manipulation télévisuelle. Le football n'est et ne restera qu'une pratique sportive prônant la solidarité, la fraternité et l'entraide. L'équipe de la glorieuse révolution en est l'apanage. Elle a réuni en son sein une mosaïque de l'Algérie. Recomposons cette unité et faisons de nos stades des lieux de détente et de spectacle, tant qu'il est temps. Il est souhaitable de tourner cette page ternie car le véritable champion n'est pas celui qui en fin de saison s'adjuge ce titre éphémère, mais celui qui sait pardonner. Et notre pays en a vraiment besoin.