Réunis, ces quatre syndicats ont souligné qu'ils défendent tous la plateforme de revendications tout en restant ouverts à l'adhésion d'autres syndicats activant dans le secteur de la santé. Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi, a annoncé une grève nationale illimitée des praticiens spécialistes à partir d'aujourd'hui, alors que l'intersyndicale des professionnels de la santé, composée du SNPSSP, du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEPM) et du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), a rendu publique hier, lors de sa conférence de presse tenue au niveau du siège du SNPSSP à Alger, sa plateforme de revendications et annoncé un rassemblement dont la date et le lieu seront choisis dans les jours à venir. Réunis, ces syndicats ont souligné qu'ils défendent tous la plateforme de revendications tout en restant ouverts à l'adhésion d'autres syndicats algériens activant dans le secteur de la santé. Dans cette plateforme, ils revendiquent le respect des libertés syndicales et le droit de grève, le droit du malade à une bonne prise en charge, l'amendement des statuts, la révision des régimes indemnitaires spécifiques et la promulgation du régime indemnitaire global. Le fond des revendications, ont-ils souligné, ne porte pas sur le salaire contrairement à ce qu'il a été annoncé à maintes reprises par la tutelle mais sur les conditions de travail et la rareté des médicaments dont souffre le secteur de la santé et qui se répercutent sur les malades en premier lieu. Les revendications soulèvent, entre autres, le problème de la formation du personnel. Le président du SNPEPM a estimé que le secteur de la santé a enregistré un déficit de 40 000 paramédicaux cette année faute de formation. «Si notre problème était avec l'argent, on aurait tous quitté le secteur public pour le privé», ont-ils déclaré, tout en précisant que le médecin qui a suivi un cursus universitaire de sept ans au minimum a le droit de demander l'augmentation de son salaire, sachant que des fonctionnaires d'autres secteurs bénéficient de salaires bien supérieurs. A cette plateforme, il a été associé un plan d'action qui regroupe plusieurs points et dont les premières mesures consistent en une lettre ouverte au président de la République, la saisie des instances syndicales internationales, à savoir le Bureau international du travail (BIT), afin de dénoncer le non-respect des conventions internationales signées par l'Algérie depuis 1962, et la tenue d'un rassemblement national dont la date et le lieu seront annoncés prochainement ainsi que l'organisation d'une conférence nationale de la santé par les syndicats. Par ailleurs, le président du SNPSSP, Mohamed Yousfi, a annoncé le début de leur grève nationale illimitée à partir d'aujourd'hui. Il a annoncé aussi, la tenue d'un rassemblement devant le ministère de tutelle demain à 11h. «Cette grève était prévue pour le 15 avril dernier et elle a été reportée par respect du deuil national de huit jours après le décès de l'ex-président de la République, Ahmed Ben Bella», indique-t-il.