Loin des petites rencontres de proximité des formations politiques qui ont rendu visite à Tiaret depuis le début de la compagne électorale, Abdelaziz Belkhadem a drainé une foule nombreuse à la salle omnisports Belarbi-Abdellah. En effet, l'orateur s'est contenté d'un discours démagogique du début à la fin sous les applaudissements avant de tirer à boulets rouges sur l'aile des mécontents écartés et rayés des listes de candidatures le 25 mars dernier . Le numéro un du vieux parti a trouvé dans la crise interne de son parti, une occasion en or pour régler son compte à l'ancienne équipe «Elle bavarde beaucoup mais sa voix ne dérange aucune oreille», dira-t-il, en référence à la fameuse rumeur du retrait de confiance notifié par les redresseurs. Quand nous parlons de renouvellement, nous ne faisons aucunement allusion à la rupture entre les générations, a précisé le secrétaire général du FLN lors de son 13e meeting, les jeunes doivent s'inspirer des expériences de leurs aînés et perpétuer le message du 1er-Novembre avant d'ajouter à propos de la liste contestée à Tiaret, la centrale a bien choisi le pur produit du doyen des partis et le fruit du militantisme au sein de son parti. Le patron du FLN s'est montré offensif et déclare devant ses militants «rassurez–vous, je ne partirai pas, du FLN, j' y suis, j'y reste», a-t-il ajouté pour attaquer ses adversaires mécontents. Le responsable devait rassurer une seconde fois ses militants que le FLN aura sûrement la majorité des sièges au Parlement, car notre tendance politique est porteuse d'un projet de société. Entouré de la composante équipe et face à une salle surchauffée le secrétaire général s'est dit «profondément convaincu que l'Algérie n'est rien sans le parti du 1er Novembre et le FLN n'est rien sans l'Algérie, comme un portable sans batterie», abordant son discours par ce qu'il a appelé de «complot des fâchés». Selon Belkhadem, les candidats du FLN pour les législatives doivent «être honnêtes, intègres, travaillant pour l'intérêt public et devant être à l'écoute des préoccupations populaires». «Il y a une question sur laquelle ils ne peuvent nous concurrencer, par nos réalisations nos bilans et je suis confiant dans les résultats», conclut-il. Pour le chef de file du FLN à Tiaret, la liste est chapeautée par l'actuel P/APW Boukhorss Mohamed et bien ficelée par l'actuel député Boutaled et Chaib Messaouda, directrice de la formation professionnelle dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès et les deux ténors du parti, le professeur Boualga et la figure emblématique de la région le célébre Ammi Bouazza . Quant à la direction de la compagne, le parti de Belkhadem a bien choisi les membres de la Chambre du commerce et de l'industrie serrée par l'ex-directeur de l' EPLF, Benahmed Baghdad et le vieux routier syndicaliste, Abdelhadi Mohamed et au camp de la gent féminine figure un duo de cadres composé de Chaib Nadjma – Melliani Nebia, connues par leur honorable parcours. Faut-il aussi signaler que depuis le 25 mars dernier et suite au conflit opposant les deux partis au sein du FLN, les écartés «ghadhiboun» ont préféré cadenasser le siège de la mouhafadha et les candidats à la députation n'ont pas trouvé mieux pour mener la barque à son bon port, à ouvrir un poste de commandement en plein cœur de la ville avec plus de cent permanences éparpillées à travers les quatre coins de la région. A propos des rencontres de proximité depuis le coup de starter de la campagne électorale, le taux enregistré au volet de la sensibilisation sous le slogan «Voter le 10 mai», les caravanes chargées de l'opération ont touché plus de 112 000 électeurs soit une moyenne de 15000/jour au cours de la première semaine. Au registre de l'affichage figure une cinquantaine de brigades de colleurs et avec cinq sur neuf sièges en 2007, le FLN est bien préparé ces derniers jours avec une bonne organisation ; une pyramide de vieux routiers pour un seul objectif, rafler le maximum de sièges sur les 11 devant les 40 partis en lice à Tiaret.