Les élus et les militants FLN à Tiaret n'arrivent apparemment pas à digérer cette liste concoctée par la direction politique, plusieurs jours après l'affichage de la liste. La déception est encore vivace chez beaucoup d'élus qui ne cachent pas leur désapprobation. Certains de nos interlocuteurs, des élus dont des députés (des ex-redresseurs en fait), ne s'embarrassent même pas de scrupules pour fustiger, quoique d'une manière subtile, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem qui les aurait, selon eux, sacrifiés au profit de personnes ayant fait de la transhumance politique pour certains, pour leur lien de parenté ou d'amitié, et d'avoir intégré un ex-élu, de surcroît très âgé, qui avait depuis des lustres quitté le parti. Un de nos interlocuteurs, dépité par la tournure, dit « vouloir connaître pourquoi ils ont été sacrifiés ? » « Est-ce parce que nous avons choisi la fidélité à un moment où notre pays traversait une période cruciale ? », renchérissent-on avant de lâcher : « la situation reste à tout point de vue semblable pour un nombre considérable de redresseurs et d'élus de l'ouest du pays », comme pour se consoler non sans nous citer d'exemples. « C'est un cadeau fait à nos adversaires », conclut amèrement un autre. Au-delà de cette grogne au vieux parti, il y a les autres. A commencer par le RND dont la liste aura été faite sans contestation, du moins en apparence car il y a bien cette fronde menée par l'ex-P/APW, Yazid Benaissa qui, en compagnie de l'actuel maire de Rahouia, Boukhetache Benaouda, a été en tête d'une liste, l'unique d'ailleurs à avoir déposé officiellement les dossiers. Le Hamas, troisième formation sur l'échiquier local, enregistre une indifférence presque totale des militants. Le parti a placé ses candidats dont l'ex-député Hocine. La liste indépendante dite « El Izdihar » de Taibi Mohamed, un militant du mouvement associatif local de Sougueur, n'a pas pu s'aligner pour, saurons nous, « entraves ». Les animateurs de la liste dite El Moustaqbal ont du recourir au parrainage du MDS pour voir la liste conduite par Maachi Chaib, un ex-secrétaire général de l'UNJA et militant au long cours, admise au niveau de la DRAG. Au total, ils sont 16 partis et une liste indépendante « le renouveau » à avoir postulé pour les élections du 17 mai prochain à Tiaret. 9 sièges à pourvoir pour lesquels s'échafaudent des plans, un semblant de campagne mais aussi des alliances dont celles, contre nature, entre les uns et les autres sur fond de tribalisme avéré que d'aucuns ne pourront réfuter.