Une commission d'enquête du ministère des Ressources en eau, conduite par trois directeurs centraux, dont une femme, du service de l'assainissement s'est rendue au chef-lieu de la wilaya de Mascara pour s'assurer sur le bien-fondé des déclarations des populations de Remaikia, vivant le calvaire des lâchages abusifs des eaux usées. Pour rappel, le quotidien national d'information La Nouvelle République qui a déjà fait état de cette grave affaire de santé publique la semaine dernière a finalement fait remuer les hauts responsables en haut lieu de la hiérarchie de l'exécutif, en procédant à des enquêtes et autres prélèvements sur les différents sites, paraît-il, contaminés. La population de Remaikia, une région pastorale dépendant de la daïra d'El-Hachem, quelque 2 500 personnes éparpillées dans ce vaste territoire, vit principalement de l'agriculture et de l'élevage ovin et bovin. Elle s'est retrouvée inondée d'eaux usées provenant de la daïra de Tighennif. Pour les enquêteurs du ministère des Ressources en eau, qui ont constaté de visu ce troublant lâchage des eaux, il s'agit d'une situation désastreuse et honteuse vu la défaillance des responsables concernés». Ainsi donc, avec tous ces éléments ne peuvent qu'être des vecteurs de contamination pour l'eau potable, les terres agricoles et les nappes phréatiques, en véhiculant des germes pathogènes, on a la hantise qu'une quelconque contamination prenne de l'ampleur. Les enquêtes épidémiologiques effectuées par les services hospitaliers de la daïra de Tighennif sont, paraît-il, positives. Depuis cette affaire d'enquête, aucune piste sérieuse n'a été attaquée pour prendre les dispositions qui s'imposent dans ces cas effrayants. La wilaya de Mascara est connue depuis plusieurs décennies pour être une région à risque et où les MTH sévissent ) l'état endémo-épidémique, ce qui implique qu'il est exclu de se voiler la face.