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L'Algérie risque l'implosion sociale à l'horizon 2020
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 05 - 2012

Cette modeste analyse se veut une contribution au débat national qui engage l'avenir de l'Algérie mais également toute la région méditerranéenne et le Sahel.
1.- L'histoire étant le fondement de toute connaissance et action, au lieu de se livrer à des discours chauvinistes hystériques d'un autre âge et aux promesses utopiques auxquelles plus personne ne croit, les candidats aux élections législatives du 10 mai 2012 ont-ils analysé réellement les politiques socioéconomiques de 1963/2012 afin d'en tirer les leçons pour l'avenir ? Les forces sociales conservatrices et réformistes, souvent antagoniques, tenant compte du poids de l'histoire, sont le moteur de la dynamique ou de la léthargie de toute société. Comment ne pas se remémorer les promesses des dirigeants politiques algériens qui ont présidé aux destinées du pays au nom de la légitimité historique – encore – quand certains ont évoqué récemment, pour ceux qui veulent bien les entendre, la fin de «l'Etat de la mamelle», puis celle de la légitimité révolutionnaire. Cela signifie surtout que le pouvoir bienfaisant comme contrat politique implicite par les tenants du «socialisme de la mamelle» afin de légitimer l'échange d'une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politique – et qui efface tout esprit de citoyenneté active –, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir où c'est la norme du droit et de la morale qui doit reprendre sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté. 2.- Souvenons-nous : en 1962, de la domination idéologique du communisme, l'hymne à la liberté chanté dans les rues de l'ensemble de l'Algérie indépendante, les espoirs suscités par le socialisme spécifique à l'algérienne, l'autogestion des domaines des colons qui devait élever la production, rétablir les paysans dans leur dignité, lutter contre l'injustice sociale, mais aussi les luttes de pouvoir entre l'intérieur et l'extérieur des différents clans. En juin 1965, c'est un coup d'Etat et le discours du sursaut révolutionnaire, du fait que l'Algérie serait au bord de la faillite. Et voilà qu'après la mort du Président après une longue maladie et une lutte de pouvoir qui se terminera par un compromis, et la venue d'un nouveau président, qu'en 1980, nous apprenons que cette expérience a échoué. L'Algérie ne connaît pas de crise économique, selon les propos télévisés un d'ex-Premier ministre, crise qui touchait à l'époque les pays développés avec un baril équivalent à 80/90 dollars, en termes de parité de pouvoir d'achat 2010. C'est alors l'application mécanique des théories de l'organisation, car les grosses sociétés nationales ne seraient pas maîtrisables dans le temps et l'espace. Mais, la population algérienne con- temple, en 1986, l'effondrement du cours du pétrole, les listes d'attente et l'interminable pénurie : et c'est toujours la faute de l'extérieur. Octobre I988, conséquence de la crise de 1986 qui a vu s'effondrer les recettes des hydrocarbures des deux tiers, contredisant les discours populistes. On assiste au début timide d'une presse libre et d'un multipartisme que l'on tente de maîtriser par l'éclosion de partis (une famille pouvant fonder un parti avec des subventions de l'Etat) avec la naissance d'une nouvelle Constitution en 1989. Et c'est la valse interminable de chefs de gouvernement et de ministres, changements successifs dus à la profonde crise qui secoue le pays. Viendront ensuite les élections d'un Président axées sur le rassemblement, pour sortir le pays de la crise et une nouvelle Constitution (1996). Fait nouveau et important, elle limite à deux les mandats présidentiels, étalés sur cinq années. C'est à cette période que naît le parti du Rassemblement national démocratique (R.N.D.) dont le fondement du discours est la lutte antiterroriste, et qui raflera presque tous les sièges après seulement huit mois d'existence, tant de l'APN que du Sénat, au détriment du parti FLN, succès qui provoquera par la suite des protestations interminables et une commission sur la fraude électorale dont les conclusions ne verront jamais le jour. Les parlementaires du fait de la situation sécuritaire de l'époque, auront surtout pour souci de voter pour eux-mêmes des rémunérations dépassant 15 fois le SMIG de l'époque, alors que la misère se généralise. Ce président démissionne et des élections sont programmées le 8 avril I999 avec l'élection d'un président qui promet de rétablir l'Algérie sur la scène internationale, de mettre fin à l'effusion de sang et de relancer la croissance économique pour atténuer les tensions sociales – ce qui sera matérialisé plus tard par le référendum sur la réconciliation nationale. En novembre 2008 est amendée la Constitution, non par référendum mais à la majorité des deux cham-bres. Cet amendement ne limite plus les mandats présidentiels. Comme récompense et certainement avec la bénédiction de certains clans du pouvoir, comme leurs prédécesseurs, les députés et sénateurs se feront voter un salaire de plus de 300 000 dinars par mois. Dans la foulée l'élection présidentielle s'est tenue le 9 avril 2009 : l'ancien président est réélu pour un nouveau mandat de cinq années (2009 / 2014) en promettant la création de trois millions d'emplois durant cette période et d'augmenter le pouvoir d'achat des Algériens. C'est durant cette période que nous assistons à des déballages sur la corruption qui a d'ailleurs toujours existé depuis 1963 mais qui prend des proportions alarmantes avec une corruption socialisée. Elle touche la BADR, Khalifa, la BCIA, BNA, BEA, BDL, bon nombre d'agences du CPA et d'autres banques et d'entreprises publiques dont Sonatrach, et l'autoroute Est-Ouest. Bien entendu cette corruption touche presque tous les autres secteurs de l'économie nationale, ce qui a fait dire aux observateurs que le risque est de passer de l'ancien terrorisme à un autre, la corruption, plus mortel et suicidaire pour le pays. 2.- Le constat entre 2000/2012 est le gel des institutions et une dépense monétaire sans précédent, sans se préoccuper des impacts et des coûts. Gel de la Cour des comptes, du Conseil de la concurrence, un Parlement sans aucune prérogative, sinon des députés qui lèvent la main, un programme de 280 milliards de dollars entre 2010 et 2014 mais dont 130 sont des restes à réaliser des projets non terminés de 2004/2009.

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