Dans un discours prononcé à Sétif, à l'occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945, le président Bouteflika a estimé que «seule une lecture objective de l'Histoire, loin des guerres mémorielles et des enjeux conjoncturels, est à même d'aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique». Seule cette démarche est à même de permettre de construire des «relations d'amitié» et de «coopération fructueuse» entre l'Algérie et la France. Le président Bouteflika s'est adressé particulièrement aux jeunes Algériens en les appelant à prendre soin du pays, affirmant que l'Algérie est entre les mains de la nouvelle génération qui a la responsabilité de «veiller à sa sauvegarde». «Ne l'abandonnez pas à ceux qui lui veulent du mal », les a-t-il exhortés. Pour le président Bouteflika, les jeunes «doivent montrer qu'ils sont capables de reprendre le flambeau et d'occuper les plus hautes fonctions dans l'Etat». Le président Bouteflika a souligné que «notre génération a fait ce qu'elle avait à faire et à l'impossible nul n'est tenu». Il a incité les jeunes à s'intéresser à l'Histoire de leur pays et à ses héros, «ces artisans de la Guerre de Libération qui ont payé de leur vie le prix de l'indépendance». «Notre tort est de n'avoir pas permis à notre jeunesse de bien connaître l'Histoire de son pays», a admis le chef de l'Etat qui a estimé nécessaire que «nous méditions notre passé pour mieux nous connaître». Le président de la République a mis en avant, l'importance du rôle des moudjahidine dans la transmission du message de Novembre aux nouvelles générations, soulignant l'impératif d'apprécier, à juste titre, les sacrifices colossaux consentis par les aînés durant la Guerre de Libération. Il fait observer que «ceux qui ont vécu les affres du colonialisme mesurent l'ampleur des souffrances endurées par notre peuple et savent que l'Algérie indépendante a pu réaliser, en peu de temps, un saut qualitatif en matière de développement et de progrès», insistant sur le fait que «ces réalisations ne sont pas venues du néant, mais qu'elles sont les fruits des sacrifices consentis par nos aînés». «La liberté et la souveraineté nationale ont été rererecouvrées au prix d'énormes sacrifices. Un tribut tout aussi lourd a été versé pour préserver l'unité du pays et le régime républicain et consacrer la sécurité, la paix et la réconciliation», a souligné le président Bouteflika. «C'est pourquoi, a-t-il ajouté, le peuple algérien, notamment ses générations montantes, doit comprendre que la liberté, la stabilité, le progrès et la démocratie dont jouit le pays sont le fruit d'énormes sacrifices et d'importants efforts qu'il importe de mesurer à leur juste valeur afin que ces acquis considérables soient préservés avec fierté et confortés par la poursuite de l'édification et de la réforme en vue d'atteindre le progrès escompté et d'occuper une place respectable dans le concert des nations». Abordant l'échéance des élections législatives du 10 mai, le chef de l'Etat a demandé aux Algériens de participer «massivement» au scrutin pour choisir parmi les hommes et les femmes qui sollicitent leurs suffrages, les «plus compétents». Le président Bouteflika a, une fois encore, insisté sur l'importance de ce rendez-vous électoral qui «barrera la route aux forces du mal qui veulent nuire à l'Algérie comme elles l'ont fait avec d'autres pays arabes».