Le Forum Asie-Arabe sur l'énergie durable s'est ouvert mardi pour trois journées de conférences-débats à l'auditorium de l'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran. Cette rencontre internationale enregistre la participation d'une centaine de chercheurs algériens et étrangers, du Japon pour la plupart, et d'autres pays tels que l'Arabie Saoudite, les EAU, le Sultanat d'Oman, la Tunisie et la France. L'objectif et l'intérêt de cette manifestation ont été mis en exergue par le président du comité d'organisation, M. Amine Boudghène Stambouli qui a notamment insisté sur les notions de développement énergétique, de protection de l'environnement et de coopération régionale pour le développement durable, en expliquant que ce forum vise notamment à mettre en œuvre une vision d'avenir dans un cadre global tenant compte à la fois des aspects de sécurité énergétique, de croissance économique et de protection de l'environnement, soulignant que l'énergie solaire se place ainsi au cours de la réalisation des objectifs économiques, sociaux et environnementaux du fait qu'il s'agit d'une énergie propre et renouvelable, tout en mettant l'accent sur l'intérêt de cette ressource au plan de la sécurité de l'approvisionnement énergétique. Le développement des technologies solaires est préconisé par bon nombre d'experts de par le monde, a observé M. Stambouli, en évoquant, à ce propos, le programme de coopération algéro-japonaise Sahara Solar Breeder (SSB), précisant que ce programme constitue un prototype de référence dans le cadre de la vision d'avenir projetée, en ce sens, que son extension à l'échelle planétaire est programmée à l'échéance 2050. Solution technologique par excellence, le projet «SSB» porte sur la réalisation d'un système d'exploitation et d'acheminement de l'énergie solaire produite dans le Sud vers le nord du pays en vue d'alimenter les stations de dessalement. De portée académique et technologique, cette opération est entièrement financée par la partie japonaise avec une enveloppe budgétaire de 5 millions de dollars, destinée notamment à doter l'USTO d'un centre de recherches sur les technologies solaires, tandis que l'unité de recherche d'Adrar et l'université de Saïda bénéficieront chacune d'une plate-forme technologique pour la construction de cellules photovoltaïques et l'exploitation de l'énergie produite. Le programme «SSB» fera l'objet d'un workshop international au terme des travaux du forum Asie-Arabe, a rappelé M. Stambouli, ajoutant que la coopération algéro-japonaise sera également abordée demain à l'occasion d'un symposium académique entre l'USTO et l'université de Tsukuba. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre s'est tenue en présence du wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, de l'ambassadeur du Japon en Algérie, M. Kawada Tsukasa et de représentants des institutions et organismes partenaires. Les organisateurs ont choisi d'ouvrir les travaux de ce forum par deux conférences plénières consacrées aux équipements de recherche avancée pour l'avenir énergétique, l'environnement et l'électronique et aux enjeux de la promotion de la communication scientifique pour le développement durable. Ces deux communications ont été proposées respectivement par les chercheurs japonais Koinuma Hideomi de l'université de Tokyo, et Sakai Kikuko de l'Agence japonaise des sciences et technologies (JSTA).