Quelques heures seulement après la cérémonie officielle de son investiture, François Hollande a nommé Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre. Député-maire de Nantes, il devient donc, à 62 ans, le Premier ministre de François Hollande. Le député PS est le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale depuis 1997 et le maire de Nantes depuis 1989. Aîné d'une famille de cinq enfants, il est né le 25 janvier 1950 à Maulévrier, dans le Maine-et-Loire, d'un père ouvrier et d'une mère femme au foyer. Issu d'une famille catholique, il adhère très tôt à des mouvements politiques de jeunes chrétiens. Il rejoint le Parti socialiste en 1972, au lendemain du congrès d'Epinay. Il obtient ensuite une licence puis le Capes d'allemand. Il exerce le métier de professeur d'allemand de 1973 à 1986, ce qui en fait un germanophile précieux pour le nouveau président de la République. Jean-Marc Ayrault a depuis des mois conseillé le candidat François Hollande sur les questions franco-allemandes. En 1977, à 27 ans, le nouveau Premier ministre devient le plus jeune maire de France d'une commune de plus de 30 000 habitants en remportant la municipalité de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique. Il renonce à ce poste en 1989 pour se présenter à la mairie de Nantes. Sa carrière nationale débute en 1986, quand il est élu député de Loire-Atlantique, un poste qu'il occupe toujours en 2011 pour une septième législature consécutive. Brillamment réélu dans sa circonscription en 1997, il est nommé président du groupe PS à l'Assemblée nationale. Bourreau de travail, il fait l'unanimité auprès de ses collègues socialistes. Sa réélection en 2007 est moins unanime, les députés socialistes émettant le souhait de voir les cadres du parti se renouveler. Certains de ses détracteurs lui reprochent aussi son manque de charisme et un côté distant, le soupçonnant d'être plus à l'aise dans les réunions de travail que devant un auditoire. Jean-Marc Ayrault soutient François Hollande, avec lequel il travaille depuis la dissolution de l'Assemblée en 1997. Il participe ensuite activement à la campagne de celui qui va devenir le nouveau président de la République. Son travail est aujourd'hui récompensé.