A la proche de chaque fin du mois et même avant qu'il ne s'achève, voilà la scène désolante de la grande pagaille qui se répète au niveau de la quasi-totalité des centres payeurs de Annaba Ville. Selon toute vraisemblance, le spectacle est identique à El Hadjar, El Boubi Sidi Amar et à la grande poste du centre ville où ces centres payeurs des postes et télécommunications font l'objet d'une réelle confusion. En effet, à la fin de chaque fin de mois, de plus en plus de monde dans ces lieux. La majorité des usagers sont des étudiants, des retraités et des fonctionnaires surtout. De toute évidence, c'est suite au manque de moyens humains et matériels et à cause des micro-ordinateurs qui tombent tout le temps en panne, paralysant ainsi le fonctionnement des établissements. Les citoyens se retrouvent malheureusement bloqués pour toute la journée dans des chaînes interminables et fatigantes devant les guichets afin de retirer leurs payes. En tout état de cause, fonctionnaires, étudiants, retraités et pensionnaires sont confrontés à des rixes et engueulades de toutes sortes. Selon les constatations faites, il semblerait que la majorité des agents des P et T sont réellement dépassés par les événements ces derniers temps. Au niveau des guichets, on avance le même motif, à savoir «le micro s'est en panne, alors patientez ! » Et c'est à ce moment-là qu'un climat de tension règne dans les lieux. Les usagers s'en prennent alors aux agents en criant que ces machines fonctionnent comme elles veulent. On avance l'argument pour justifier l'anomalie : «La panne vient d'Alger ce n'est pas notre faute ! », rétorque-t-on. A ce sujet, il est à souligner que dans tous les centres payeurs des postes et télécommunications visités, il existe deux ou trois micro-ordinateurs mis à la disposition d'une population de près de 600 000 habitants . Devant cet état de fait, les clients sont obligés de rebrousser chemin sans toutefois avoir leurs dus, c'est réellement le parcours du combattant pour les usagers qui n'ont cessé de réclamer le minimum de modernité et d'efficacité dans le but de retirer sa pension ou faire parvenir un mandat. Il faut, d'autre part, signaler que beaucoup de personnes âgées se sont lassées d'attendre péniblement parmi une foule agglutinée durant de très longues heures leur tour pour apprendre finalement qu'elles n'ont pas encore de liquidités. Tel est le véritable calvaire pour ces clients âgés qui sont dans l'obligation de revenir un autre jour et tôt le matin comme c'est le cas d'une sexagénaire qui nous dit : «Mon fils je ne peux plus patienter car je suis malade et il faut que je m'en aille ! » Telle est la situation et il reste à dire que les hauts responsables des Pet T sont appelés à réfléchir sérieusement à de nouvelles mesures concrètes capables d'améliorer les prestations et soutenir les agences postales dans les diverses communes du chef-lieu de wilaya qui trouvent d'immenses difficultés à satisfaire leurs clients.