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Résultats des élections législatives du 10 mai 2012
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 05 - 2012

Le Conseil constitutionnel a proclamé le 15 mai 2012 les résultats officiels des élections législatives du 10 mai 2012. Il me semble utile à partir des données officielles de faire les comparaisons avec celles de mai 2007 afin de tirer les leçons pour l'avenir de l'Algérie. Ira-t-on vers un réel changement salutaire ou simplement du replâtrage, différant les tensions sociales inévitables à ter- me ? Tant qu'il y a la rente...
La troisième leçon est de réorganiser sur des fondements démocratiques la société civile évitant l'instrumentalisation de l'administration si l'on veut mettre en place ces réseaux intermédiaires efficaces entre l'Etat et le citoyen, renvoyant d'ailleurs à une réelle décentralisation sur le plan politique. Nous avons une société civile éclatée, et les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société ajoutent à cette confusion, qui est en grande partie liée au contexte politique actuel, et rendent impérative une réflexion collective. Sollicitée à maintes reprises, et à l'occasion d'échéances parfois cruciales, et souvent instrumentalisée à l'instar des micropartis créés artificiellement, elle manifestera souvent sa présence d'une manière formelle et ostentatoire, impuissante presque toujours à agir sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. La quatrième leçon est le changement urgent de cap de la politique socioéconomique actuelle qui a montré clairement que les impacts sont limités malgré une dépense monétaire sans précédent depuis l'indépendance politique (500 milliards de dollars entre 2001/2014). Car, évitons l'europhorie, notamment celle des réserves de change, produit de la rente des hydrocarbures et non du travail, qui clôtureront à 205 milliards de dollars fin 2012, dont plus de 90% placés à l'étranger à des taux d'intérêt nuls pondérés par l'inflation mondiale, posant le pourquoi de continuer à épuiser la ressource éphémère que sont les hydrocarbures si les capacités d'absorption sont limitées. En termes de rentabilité financière (pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables) de la croissance des coûts, des exportations extrapolées, de la forte consommation intérieure et des nouvelles mutations énergétiques mondiales, l'Algérie sera importatrice de pétrole dans 14/15 ans et 25 ans pour le gaz conventionnel. Cela pose la problématique de transformer cette richesse virtuelle en richesse réelle et de l'urgence d'approfondir la réforme globale en panne, du fait de rapports de force contradictoires au sommet du pouvoir qui se neutralisent, renvoyant au partage de la rente. Dès lors, comment dépasser ce syndrome hollandais où tout est irrigué par la rente des hydrocarbures,98% d'exportation d'hydrocarbures et important 70/75% des besoins des entreprises et des ménages en 2012 et, paradoxe, exode des cerveaux et appel aux compétences étrangères croissant approchant 12 milliards de dollars, avec un environnement des affaires qui se détériore, une corruption qui se socialise, des taux de croissance, de chômage, d'inflation officiels artificiels, démobilisant la majorité de la population algérienne qui ne croit plus aux institutions actuelles et aux hommes chargés de les diriger ? C'est que la situation actuelle en Algérie montre clairement une très forte démobilisation populaire due à ces signes extérieurs de richesse souvent non justifiées, la détérioration du niveau et genre de vie de la majorité de la population. La moralité des dirigeants est fondamentale comme facteur de mobilisation, pour un sacrifice partagé car les réformes souvent différées seront douloureuses dans les années à venir, d'où un langage de vérité. En conclusion, il s'agit de respecter les idées d'autrui, de combattre la xénophobie, et de militer pour la tolérance. La population algérienne, dans son immense majorité, aspire à vivre en paix, dans un Etat de droit, dans la démocratie, tout en préservant son authenticité, aspire à la liberté, à la justice sociale, à un revenu décent provenant du travail et de l'intelligence et donc au changement qui est inéluctable. Il est maintenant admis majoritairement, non par ceux animés par des calculs étroits d'intérêts rentiers, que le blocage en Algérie est d'ordre systémique, à la fois politique, économique et social. Que les germes des tensions sociales sont toujours là ne s'étant pas attaqué à l'essentiel. Les prérogatives des députés malgré leurs promesses utopiques durant la campagne électorale sont limitées pour ne pas dire nulles, étant depuis l'amendement de la Constitution dans un régime présidentiel. La très forte démobilisation populaire au niveau des élections du 10 mai 2012 traduit le souci majeur d'un changement de gouvernance. Faute de quoi, à terme, la déflagration sociale serait inévitable que cacherait transitoirement la distribution passive de la rente des hydrocarbures, sans contreparties productives pour acheter une paix sociale éphémère. Aussi, pour un véritable changement, faut-il s'attaquer au fonctionnement réel de la société ballottée entre les forces conservatrices reposant sur la rente, brandissant toujours l'ennemi extérieur, et les forces sociales réformistes malheureusement non organisées. Or, une restructuration n'a de chance de réussir que si l'administration, les partis et les associations de la société civile ne sont pas au service d'ambitions personnelles parfois douteuses. Cela passe par une rupture des liens dialectiques entre la logique rentière et la logique de la sphère informelle spéculative, par de profondes réformes structurelles et non du replâtrage pour essayer de sauver un système périmé, qui dévalorise le savoir et l'entreprise créatrice de richesses, engendre une corruption socialisée que l'on croit faussement combattre par des institutions bureaucratiques et des textes de loi que contredisent quotidiennement les pratiques sociales. Le dialogue productif permanent est la vertu des grands dirigeants, pour justement mobiliser la population et réaliser ce changement inéluctable soit pacifiquement. Sinon, hélas, ce que je ne souhaite pas, il ne peut y avoir que violence du fait de l'inquiétude croissante de la population algérienne et notamment de sa jeunesse vis-à-vis de l'avenir et l'intervention étrangère, favorisée par ceux-là mêmes qui s'agrippent au pouvoir, prônent le statu quo et le satisfecit que contredit la réalité tant sociale qu'économique. L'Algérie, sans chauvinisme, n'est pas n'importe quel pays du fait de sa position stratégique : sa déstabilisation déstabiliserait le bassin méditerranéen et le Sahel d'où d'ailleurs l'urgence d'une entente par l'intégration du Maghreb, pont entre l'Europe et l'Afrique, afin de faire de cette zone un lac de paix et de prospérité partagée si l'on veut combattre réellement l'extrémisme qui se nourrit de la misère. (Suite et fin)

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