Un total de 96 598 interpellations a été enregistré par les services de la gendarmerie et de la Sûreté nationales au cours du mois d'avril. Atteintes aux biens et aux personnes, détentions et usage de stupéfiants, atteintes à la famille et aux bonnes mœurs, contrebande et immigration clandestine sont les formes de criminalité les plus courantes avec une ampleur qui diffère d'une région à une autre. Pour ce qui est des zones urbaines, la direction générale de la Sûreté nationale indique dans son rapport mensuel que ses services sur le terrain ont mené 16 421 opérations de police au niveau national engendrant l'interpellation de 90 367 personnes dont 646 faisaient l'objet de recherche en vertu de mandats de justice. Il s'agit pour le reste de 694 interpellations pour détention et usage de stupéfiants, 478 pour ports d'armes blanches prohibées, 181 pour séjour irrégulier et immigration illégale et 971 pour infractions diverses. Pour ce qui est des poursuites judiciaires, la DGSN précise que 2 970 personnes ont été déférées aux parquets compétents, dont 95 femmes et 120 mineurs ayant donné lieu à la mise de 1 499 délinquants en détention provisoire. Pour sa part, la Gendarmerie nationale a constaté au cours de la même période, 6 169 affaires de criminalité en zones rurales impliquant 6 231 personnes dont 223 femmes. Les atteintes contre les biens (vols, détournement, destruction…etc.), interviennent en première position avec 1 175 affaires, suivies par les atteintes contre les personnes avec 1 473 affaires et le crime organisé avec 1 089 affaires impliquant 1 112 personnes. Dans ce domaine, les gendarmes ont démantelé 59 associations de malfaiteurs impliquant 142 personnes. Ils ont entre autres enregistré pour ce qui est des infractions courantes, 29 homicides volontaires, 25 viols et 96 attentats à la pudeur. Par ailleurs, 248 affaires de trafic de stupéfiants ont été constatées en avril impliquant 375 personnes ainsi que 416 affaires de contrebande impliquant 134 personnes et 150 affaires d'immigration clandestine engendrant l'arrestation de 287 ressortissants de différentes nationalités dont 135 ont été refoulées et 117 écrouées pour être implication dans d'autres formes de criminalité, notamment le faux et usage de faux, le trafic de drogues dures, l'escroquerie et la fausse monnaie. Pour ce qui est de la population délinquante du mois, les statistiques de la gendarmerie signalent que les personnes interpellées en avril, 218 sont âgées de moins de 18 ans, 3 292 entre 18 et 30 ans, 1 443 entre 30 et 40 ans et 1 278 ont plus de 40 ans. Bien qu'ils soient 2 417 impliqués dans des affaires de criminalité, les chômeurs ne sont plus les seuls mis en cause. Les chiffres indiquent curieusement l'implication de 1 307 employés, 498 fonctionnaires, 1 737 travailleurs en activités libérales et 272 étudiants. Ce qui est encore plus grave c'est le constat de voir les futurs cadres du pays plongés dans le monde de la délinquance. Des problèmes familiaux et des difficultés socioéconomiques ainsi que la perte des valeurs sociales sont les causes principales de cette situation inquiétante.