A l'issue de la création du «Front politique pour la sauvegarde de la démocratie» (FPSD), lors d'un conclave tenu lundi à huis clos, par quatorze formations politiques au siège du parti de Djaballah et où a été décidé le boycott du nouveau Parlement, le chargé de communication du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Kamel Mida, a fait savoir que l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), composée du MSP, Ennahda et El-Islah, rejoindrait le groupe des quatorze à la condition sine qua non que le Parti des travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS) en font de même. Contacté par nos soins, Kamel Mida a, cependant, confirmé le décision du madjlis echoura de ne pas participer au prochain gouvernement et de ne pas boycotter la nouvelle Assemblée populaire. «Le chef du MSP a envoyé une lettre au président de la République pour lui faire savoir que le parti ne sera pas concerné par le nouveau gouvernement», a-t-il révélé. Pour sa part, le chargé de communication du FFS a indiqué, concernant l'alliance créée pour le boycott de la nouvelle chambre basse, que son parti n'envisage pas de rejoindre le groupe des quatorze, puisque dès le départ, le parti ne «cherchait pas à obtenir des sièges, mais plutôt à remobiliser la politique du citoyen», tout en réitérant que leur participation au scrutin du 10 mai passé, «était plutôt tactique que stratégique». Quant au chargé de communication du PT, M. Djoudi, a affirmé que le PT ne s'alliera pas au groupe du boycott, en expliquant que la plate-forme élaborée par ce groupe «va à l'encontre des principes du parti». «Il est vrai que nous partageons l'appel à la fraude mais nous sommes contre l'idée d'un gouvernement d'union nationale, laquelle est l'une des revendications de ces partis politiques», a-t-il dit. Les dirigeants de ces quatorze formations politiques qui ont décidé le boycott du parlement élu et de créer un «front politique pour la sauvegarde de la démocratie», disposent, toutes réunies, de 28 sièges sur les 462 que compte l'APN, ont convenu, à l'issue d'une réunion de près de quatre heures au siège du Front pour la justice et le développement (FJD), dirigé par Abdallah Djaballah, d'un rejet des résultats des élections législatives du 10 mai dernier. Ils ont, de ce fait, décidé de boycotter les travaux de la nouvelle APN qualifiée d'«illégitime» et de ne pas reconnaître le gouvernement issu de cette assemblée. Ces partis sont le FJD, le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), le Front de l'entente nationale (FEN), le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), le parti El-Fedjr el-djadid, le Front national démocratique, le Front national algérien (FNA), le Mouvement El-Infitah, le Front du changement, le Parti de la justice et du manifeste, le Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), le Mouvement national pour la nature et le développement, le Mouvement des nationalistes libres et le Front de la bonne gouvernance.