C'est dans une ambiance de pression politico-médiatique que caractérise la crise en Syrie suite au massacre de Houla puis l'adoption à l'unanimité d'un texte par le Conseil de Sécurité que Kofi Annan a effectué sa visite à Damas. Si l'émissaire spécial de l'Onu/Ligue Arabe, K. Annan, a soutenu « je prévois d'avoir des discussions sérieuses » avec le gouvernement syrien, dès son arrivée à Damas, ceci illustre amplement la nouvelle étape de la crise en Syrie. Marquée par de nouveaux éléments survenus sur la scène syrienne, régionale et internationale tout laisse croire que la crise en Syrie s'achemine dans la durée avec la recrudescence de la violence. Le massacre de Houla ayant été perpétré au lendemain d'une actualité qui n'est pas sans impact sur le cours de la crise en Syrie et son impact s'inscrit sur une lancée de prise de décisions de part et d'autres. La tuerie de Houla intervenue au lendemain de deux évènements majeurs. Il s'agit du début des travaux jeudi dernier, de la nouvelle assemblée législative syrienne et la tenue à Bagdad du Sommet entre l'Iran et les 5+1. Aussi il s'agit des conséquences de la portée des tensions survenues depuis quelques semaines, au Liban sur fond de la crise en Syrie. L'éruption des divergences contenues au départ par les acteurs de l'opposition syrienne pour la constitution du Conseil national syrien (CNS) illustrées lors de la réélection de Ghelioun à la tête du CNS. Damas qui a nié toute responsabilité dans le massacre de Houla en l'imputant aux groupes armés, le gouvernement syrien a indiqué à ce propos qu'une enquête est en cours, décision bien accueillie par Kofi Annan. A cela vient s'ajouter la demande de Moscou exprimée hier, invitant l'Onu à constitué une commission d'enquête sur le massacre de Houla en précisant qu'elle devrait être « objective et neutre » dans sa tâche. La Russie et la Chine en rejoignant leurs collègues du conseil de sécurité dans leur adoption au lendemain du massacre de Houla de la résolution condamnant Damas, ce n'est pas pour autant que leurs positions respectives sur la crise marquent un tournant. Ce qui a été clairement signifié par le chef de la diplomatie russe et le représentant de Moscou au conseil de sécurité exprimant des « doutes » sur la version des occidentaux qui accusent Damas d'être responsable du massacre de Houla. Si jusque là les occidentaux à leur tête Washington ont buté sur l'impossibilité d'intervenir militairement en Syrie, les objectifs qui lui ont été assignés demeurent de mise. Les conséquences de la tuerie de Houla principalement par le nombre de victimes et la barbarie pratiquée, sur le plan politique, la pression politico-médiatique a été à l'origine de l'expulsion du corps diplomatique Syrien de certaines capitales. Une décision prise par la France et rejoint par d'autres capitales visant à mettre fin au lourd poids induit par l'absence dé déclarations de dissidents de représentations diplomatiques syrienne, ce qui n'était pas le cas dans la crise libyenne. Rappelons qu'il y a plus d'un an et demi du début de la crise en Syrie, la chaine satellitaire France 24 après avoir annoncer la dissidence de l'ambassadrice syrienne à Paris, la diplomate n'a pas tardé à démentir l'information véhiculée par la chaine d'information en question. Ceci étant, les évènements et l'actualité liés à la crise en Syrie, vient à nouveau relancer la Ligue arabe qui compte tenir une réunion après demain, samedi, avec la présence de Kofi Annan. Une réunion de l'organisation de Nabil el Arabi après celle tenue hier soir, par le Conseil de sécurité sur la Syrie. Par ailleurs, i a été question ces derniers jours dans les propos des uns et des autres des risques d'échec de la mission de Kofi Annan et de son plan, un mutisme est observé en direction des groupes armés. L'application du plan Annan est impossible tant que les appels à l'arrêt des hostilités demeurent seulement en direction de Damas et ne s'adressent pas, tout autant au CNS et l'ASL. Ce qui illustre amplement les réels visés de certains dans le maintien des tensions et de l'instabilité en Syrie en réponse à leurs intérêts géostratégiques et principalement Washington.