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La conférence de Tunis traite politiquement l'aide humanitaire
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 02 - 2012

Souhaitée par la France et appuyée par Washington et Londres, la conférence «des Amis de la Syrie» s'est tenue hier, à Tunis, avec la participation du Conseil national syrien et les absences remarquées de Moscou et Pékin.
Moscou a fait savoir à moins d'une semaine de la tenue, hier, de la conférence sur la Syrie, qu'elle ne prendrait pas part à la rencontre, Pékin a adopté la même position à quelques heures du début des travaux de celle-ci. Ce qui dénote amplement sur la portée et la teneur des divergences de fond entre les membres du Conseil de sécurité sur la crise syrienne qui demeurent de mise. Cet état de fait a été, pour rappel à l'origine de l'échec de l'adoption d'une résolution sur la Syrie par le Conseil de sécurité. Un échec qui s'est traduit par l'entrée en lice de l'Assemblée générale de l'ONU dans le traitement de la crise syrienne, aboutissant à l'adoption d'une résolution sur la Syrie. Si le souci majeur avancé par les initiateurs de la conférence de Tunis est de répondre aux besoins humanitaires des Syriens, l'appel à la cessation des violences est exclusivement destiné à l'adresse de Damas et non pas aux groupes armés. Ces derniers, rappelons- le , ont été invités, il y a près de trois mois par Hillary Clinton à «ne pas rendre les armes» en réponse à l'appel lancé par le président syrien. Ce qui a ouvert la voie à l'escalade de la violence de part et d'autre à l'instar des attentats à la voiture piégée, à Damas puis à Haleb. La conférence de Tunis à laquelle a pris part le Conseil national syrien à travers son président, B. Ghelioun, visait bien avant sa tenue, à procéder au choix d'un seul interlocuteur parmi l'ensemble des acteurs de l'opposition syrienne. Le choix porté sur la plus radicale, celle de l'extérieur que représente Ghelioun, a été la genèse du boycott annoncée par le Comité de coordination pour le changement nationale et démocratique (CCCND), représentant d'une large opposition à intérieure de la Syrie. Dans son communiqué, le CCCND, de Haytham Manna avance que la Conférence de Tunis devait traiter «sans distinction des différentes tendances de l'oposition et qu'il n'y aura pas de reconnaissance d'une partie aux dépens de l'ensemble des tendances», indiquant que «nous avons remarqué une disposition dangereuse», souligne le CCCND et de préciser qui «vise à déterminer qui représente le peuple syrien». A ce propos, le président français a déclaré la semaine dernière, que l'opposition syrienne «doit régler ses différends et unifier ses rangs». Divergence entre les acteurs de l'opposition syrienne, celle de l'intérieur en opposition à toute intervention étrangère en Syrie, étant la voie adoptée et promue par l'opposition de l'extérieure, représentée par le CNS. Si le CNS a été choisi par les présents à la conférence de Tunis, ceci a été en réponse à ses positions radicales non pas en direction seulement du régime de Bachar Al-Assad, mais aussi par son refus de prendre part à tout processus politique de sortie de crise. Ce qui a mené à amplifier la crise dans le pays, de la revendication de réformes politiques en Syrie, mars dernier, la situation a évolué en exigeant la chute du régime syrien, suivie de la montée de la violence. Au double veto chino-russe, au Conseil de sécurité, la revendication principale est depuis de répondre aux besoins humanitaires des Syriens. La rencontre de Tunis a connu aussi la présence de l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, nommé jeudi, au titre d'émissaire conjoint de l'ONU et la Ligue arabe (LA) sur la crise syrienne. Si le communiqué signé conjointement par Ban Ki Moon et Nabil El Arabi fait état de la nomination précitée de Kofi Annan, la désignation de son adjoint est en cours et sera «choisi dans la région arabe», mentionne le communiqué. Rappelons que le double mandant (de 1996 à 2007) de Kofi Annan, à la tête de l'ONU a été marqué par l'envahissement des Etats-Unis et ses alliés en 2001 de l'Afghanistan et en 2003 de l'Irak à l'issue d'un embargo économique imposé sur le pays depuis 1991. Ceci étant, le traitement de la crise syrienne par la communauté internationale, Ligue arabe, ONU avec son Conseil de sécurité, n'est pas tributaire de la complexité de la crise dans le pays, mais des objectifs escomptés. Ceci au vu de deux donnes fondamentales, marquant la crise syrienne, sur le plan interne et externe. Il s'agit des réformes politiques en cours dans le pays avec la tenue demain, dimanche du scrutin référendaire par lequel le peuple syrien se prononcera sur la nouvelle Constitution. Sur le plan extérieur, la position géopolitique de la Syrie, la place au centre des tensions en cours, rythmant l'avènement d'un nouvel ordre mondial plus équilibré à l'abri de toute hégémonie. Ce qui a été illustré marquant le début de cette phase par le double véto chino-russe aboutissant à l'échec de l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution sur la Syrie. D'où la tenue, hier, de la conférence de Tunis avec l'expression de son soutien à tous les niveaux du CNS de Ghiloun et aussi «l'urgence» de répondre aux besoins humanitaires des Syriens. Une question à laquelle, les rédacteurs de la résolution non adoptée par le Conseil de sécurité devront faire valoir pour justifier une ingérence étrangère sous une forme humanitaire. Ce qui remet à nouveau les réelles visées de l'approche de Washington, Paris et Londres prônant des raisons humanitaires pour porter atteinte à la souveraineté des Etats. Et ce, après avoir rassuré dans un passé récent, la promotion de la démocratie et des droits de l'Homme pour envahir l'Irak, faisant fi des atteintes perpétuelles de la colonisation israélienne contre les Palestiniens depuis 1948 à nos jours.

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