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«Les femmes calligraphes du Coran»
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 06 - 2012

Le Dr Hilal Kazan, PhD au département d'histoire et de l'art islamique à l'université de Marmara (Turquie) a présenté, jeudi dernier, à l'hôtel Mazafran de Zéralda, une conférence intitulée «Les femmes calligraphes du Coran», en présence de nombreux chercheurs, professeurs et calligraphes algériens et étrangers.
Cette conférence a été organisée dans le cadre du 4e Festival culturel international de la calligraphie arabe qui se tient du 29 mai jusqu'au 7 juin prochain au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, sis au Palais Mustapha Pacha à Alger. La conférencière a indiqué que ces femmes calligraphes ont joué un rôle «très important» dans l'histoire de la calligraphie islamique dans toutes ses étapes. «Cependant, il existe quelques femmes calligraphes qui n'ont pas signé leurs écritures copiées sous prétexte de leur modestie et leur vie privée qui était un enjeu important durant cette période», a estimé le Dr Kazan. Elle fera savoir, à ce titre, qu'une douzaine de femmes calligraphes ont copié le Coran à travers l'histoire de la calligraphie, en prenant pour exemple la calligraphe «Fadl» qui était une concubine qui vivait dans un palais à Kairouan au 10e siècle. «Elle a copié la page d'ouverture du Coran dont une copie a aujourd'hui survécu», dira-t-elle. Et de rappeler qu'il y avait également, d'autres femmes calligraphes à l'image de la fameuse Zaineb Bt.Ahmed Almakdisiyyah. «Cette dernière vivait au Jérusalem au 14e siècle. Son œuvre se trouve au Musée islamique du Caire. Malheureusement, on n'a pas eu toutes les informations sur sa vie», a-t-elle poursuivi. Elle citera également d'autres femmes calligraphes qui ont marqué l'histoire de la calligraphie de l'époque ottomane, à l'instar de la Princesse Shadi Malak ou de Fatima Sultan qui vécut au 16e siècle, à l'apogée de l'Empire ottoman, Fatima Tûtî, qui vécut au 18e siècle, Esma Ibret, la célèbre calligraphe de l'époque ottomane dont l'œuvre est exposée au Musée Top Capi à Istambul, Emine Aziz Hanim, dont l'œuvre est exposée à la librairie à El-Madinah en Arabie Saoudite, Hurshid Kulah Alayniki, une calligraphe perse qui vécut en 19e siècle et s'est spécialisée dans la calligraphie du style Thulth, naskh et riq'a et enfin Ummu Salama bt. Fethali Shah. L'intervenante a affirmé, par ailleurs, que ces femmes ont marqué l'histoire de la calligraphie arabe, surtout qu'elles vivaient dans une vaste région s'étendant de l'Andalousie à l'Inde. Ajoutant que ces dernières ont contribué au développement de leur culture et civilisation. «Aujourd'hui, en dehors des biographies et des tableaux, on peut obtenir des écritures calligraphiques de ces femmes sur des pierres funéraires, des manuscrits se trouvant dans les bibliothèques, catalogues d'enchères et des archives qui marquent les différentes civilisations de l'humanité car, aujourd'hui, il n'y a pas de caractéristiques différentes entre les œuvres des femmes et celles des hommes», fera-t-elle encore remarquer. Elle a aussi évoqué, lors de cette conférence, l'histoire de la calligraphie et l'aventure des femmes calligraphes, précisant que Shifa Bt.Abdullan el Adeviyyah est considérée comme la première femme calligraphe. Elle a enseigné l'écriture à de nombreux musulmans. Elle fera encore savoir que le premier homme calligraphe est le calife Ali. A noter qu'en marge de cette conférence, un atelier de calligraphie arabe a été organisé au profit des calligraphes à l'hôtel Mazafran (Zéralda). Un atelier conçu pour l'apprentissage des techniques de la calligraphie et animé par le Pr Adnan Cheikh Othman (Syrie) et au sein duquel les participants ont représenté quelques affiches renfermant des écritures coraniques, des lettres et des mots arabes calligraphiés à l'encre de Chine, en utilisant différentes techniques permettant de découvrir la richesse, la fluidité et la beauté de ces lettres. L'atelier a été suivi, le vendredi, d'une visite guidée au profit des participants au 4e Festival culturel international de la calligraphie arabe, des différents sites historiques que recèle la ville de Tipasa, à l'instar de la ville romaine, une ville construite au 1er siècle après J.-C. et dotée, selon notre guide, de plusieurs vestiges romains à l'image de la cité des villas, l'amphithéâtre, des zones de temples, une grande basilique chrétienne, construite au 4e siècle, deux nécropoles et un rempart construit au 2e siècle. La visite a pris fin au mausolée royal de Maurétanie, où les visiteurs on pris des photos souvenirs. Il s'agit, en effet, d'un vestige circulaire à destination funéraire, situé sur la route menant d'Alger à Cherchell, d'une hauteur de 32,40 mètres et présentant 60 colonnes. La délégation a également profité d'une ballade féerique au bord des plages de Tipasa et certains n'ont pas hésité à faire un petit plongeon.

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