Le chef de la diplomatie russe souhaite associer l'Iran à la réunion, contre l'avis de plusieurs pays occidentaux et arabes. Téhéran a apporté, hier, son soutien implicite à la proposition russe d'organiser une conférence internationale sur la Syrie avec la participation de l'Iran, tout en réaffirmant que la question syrienne devait être réglée «par les Syriens». «Nous soutiendrons toute méthode qui aidera à régler la question syrienne par le dialogue entre le gouvernement et les opposants dans un cadre adéquat», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast en réponse à une question sur la position de Téhéran à l'égard d'une conférence internationale sur la Syrie proposée par Moscou. Ramin Mehmanparast a fait cette déclaration à la veille d'une visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov à Téhéran où il doit évoquer notamment, la question syrienne. Sergueï Lavrov a annoncé samedi que Moscou souhaitait organiser «le plus vite possible» une «conférence sur la Syrie pour mettre en œuvre le plan (de l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe) Kofi Annan», qui a échoué jusqu'à présent à mettre fin aux affrontements armés entre forces du régime et de l'opposition. Cette conférence devrait inclure l'Iran, que plusieurs pays occidentaux et arabes ne souhaitent pas associer à un règlement international de la crise syrienne en raison de son soutien inconditionnel au régime du président Bachar el-Assad, incluant selon l'opposition syrienne, une aide militaire pour mener la répression. L'Iran accuse de son côté, les Occidentaux et certains pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite et le Qatar, de soutenir et d'armer les groupes d'opposition syriens pour renverser le régime. Moscou a proposé de réunir les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie), les membres de la Ligue arabe et les pays voisins de la Syrie. Ramin Mehmanparast a répété que «la question syrienne n'avait pas de solution militaire et que l'intervention (militaire) des autres pays créerait une instabilité régionale».