Alors que les conditions du déroulement de l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM) ont été, en général, satisfaisantes, la question jugée «hors programme» en matière d'éducation islamique a créé une inquiétude chez les candidats et les parents d'élèves depuis le premier jour de l'examen. La question portant sur un cours qui aurait été annulé du programme de la quatrième année moyenne était notée sur six points dans le barême de l'examen en éducation islamique à coefficient 2 totalisant 12 points d'où la peur des candidats d'être pénalisés. Au lendemain du «problème délicat», le ministère de l'Education nationale a voulu être rassurant en annonçant l'enclenchement d'une enquête sur cette affaire qui est venue ternir le climat appréciable des examens officiels de cette année. Le ministère a, au départ, écarté toute décision prise d'ajustement du barême de notation des copies de ladite matière et ce, sans pour autant annoncer une mesure directe lors de son premier communiqué datant d'avant-hier se contentant ainsi de prendre en charge le problème dès que l'enquête entamée par la cellule de suivie du déroulement des examens conclue et son rapport transmis à la tutelle. En même temps, des sources fiables du département concerné ont assuré que le secteur de l'éducation nationale a reconnu l'erreur dès son avènement et procèdera comme de coutume (dans des cas pareils en examens officiels), par l'annulation de la question qui pose problème tout en répartissant sa note sur les autres questions de la même matière. D'ailleurs, dans une déclaration à l'APS, le directeur de l'éducation d'Alger, Nadir Boulekroune, avait affirmé avant-hier, que «d'habitude, si un problème survient dans une des matières lors des examens officiels, la question est annulée et la note de cet exercice répartie». La même solution a été suggérée par l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation, qui a appelé le ministère à «revoir (dans ce cas) le barême de notation de la matière d'éducation islamique afin que les élèves ne soient pas pénalisés pour une erreur qu'ils n'ont pas commise». D'ailleurs, hier avant d'entamer les dernières épreuves du BEM 2012, élèves et enseignants à travers tous les centres d'examen qu'on a pu visiter ou contacter ont beaucoup parlé de cette actualité en estimant, pour la grande partie, que le problème est déjà tranché par la solution de répartition des six points de la question qui pose problème sur les deux autres questions. Une nouvelle déclaration tombée hier de la part du directeur de l'Office national des examens et concours (Onec), Ali Salhi, a souligné que le cours relatif à la question de l'épreuve d'éducation islamique «figurait dans le programme scolaire et avait été dispensé par la plupart des établissements scolaires». Répondant aux contestations des élèves et des enseignants de six centres d'examen de trois wilayas qui ont affirmé que la Sourate ne figure pas dans le programme de la 4e année moyenne, M. Salhi a précisé à la Chaîne I de la Radio nationale que le cours concernant cette question était «effectivement prévu dans le programme officiel de cette matière. Le cours en question portant (la droiture) figure aux pages 25 et 26 du livre scolaire et les versets coraniques à la page 4, la Sourate étant citée intégralement à cette même page». Il a ajouté que les enseignants et les inspecteurs ont confirmé que «ces versets coraniques figurent officiellement dans le programme et le cours y afférent a été dispensé aux élèves». Une déclaration qui ne va pas forcément plaire aux candidats, ni aux enseignants déjà en colère. Reste que le département de Boubekeur Benbouzid prenne la décision finale pour trancher dans une problématique qui fait polémique. Pour rappel, le sujet d'éducation islamique comportait trois questions portant l'une sur l'écriture avec vocalisation des versets coraniques de 34 à 36 de la Sourate «Fossilate», supprimée auparavant du programme scolaire et d'où il a été demandé de relever trois orientations contenues dans les versets de la même Sourate. En effet, les informations rassurantes acquises par le biais de la presse ou par des contacts personnels au niveau des directions de l'éducation ou au ministère ont pu rassurer les milliers de candidats à quelques minutes des épreuves des sciences et de langue française pour la matinée d'hier. Mis à part ce problème, la nouvelle session du BEM a été qualifiée «d'abordable » et a donné à une grande majorité des candidats l'espoir d'avoir la moyenne leur permettant de franchir le cap du lycée. A noter, par ailleurs, pour ce qui est de l'examen de fin de cycle primaire (ex- 6ème) dont les résultats sont prévus ce week-end, nos sources indiquent un taux de réussite de plus de 90% avec le classement de la direction d'Alger-centre en tête à l'échelle nationale, suivie de Tizi Ouzou, Alger-est et Alger-ouest. Pour les recalés de cet examen, une deuxième session est prévue le 26 juin et les résultats seront connus en début juillet, tout comme ceux du baccalauréat et du BEM.