Il est plus que jamais nécessaire d'intervenir pour rappeler les responsables de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (Seaco) à l'ordre. Nous savons que cette société est gérée par une filiale de la «Marseillaise des eaux» et elle a pour principales missions d'assurer l'assainissement des réseaux de l'eau courante à Constantine et surtout le transfert des technologies dans des délais qui sont consignés dans le protocole de sa création et de son installation qui date déjà de plus de quatre années. Malheureusement en matière d'assainissement, la situation est pire que ce qu'elle était auparavant. Concernant le fameux processus de transfert des technologies, il semble que ce n'était qu'un leurre. Pourtant la Seaco, héritière de l'ancienne Algérienne des eaux (ADE) avait bénéficié d'un contrat faramineux sur le plan financier. A l'heure actuelle la sociéte est dans l'incapacité d'améliorer l'alimentation de la commune de Constantine. La situation s'empire de jour en jour, voire inquiétante, notamment à l'approche de l'été. Les manifestations de la population se suivent et risquent de provoquer de graves dépassements, si des mesures urgentes et impératives ne seront pas prises. Les coupures d'eau sont presque quotidiennes et concernent tous les quartiers sans que les habitants ne soient avertis. Devant cette déplorable situation, la population n' hésite pas à bloquer les voies donnant accès aux commandements de la 5e région militaire et du commandement régional de la Gendarmerie nationale pour se faire entendre. Ces incidents particulièrement graves ont été heureusement limités suite à une intervention musclée. Néanmoins la situation est toujours précaire et préoccupante. Pendant ce temps la direction générale de la Seaco s'enfonce dans des conflits administratifs qui n'en finissent pas. M. Valin a refusé de répondre favorablement à la demande d'audience des syndicalistes. Nous voulions seulement lui demander des informations en mesure de justifier le licenciement d'une cadre alors qu'elle en congé de maladie. Selon les informations que nous avons pu recueillir, il est vrai que cette dame qui occupait un poste sensible est devenue gênante depuis sa dénonciation portant sur la rémunération de 169 personnes rémunérées pendant plusieurs mois, sans exercer la moindre fonction. Cette cadre est indésirable à partir du moment que celle-ci continuait à entretenir des relations de travail avec des syndicalistes que la direction générale n'appréciait pas et dont l'un des membres a lui aussi fait l'objet d'une mesure de licenciement. Une nouvelle cellule de syndicat a été installée et il fallu une plainte devant la justice qui a justement rendu un verdict défavorable contre les nouveaux syndicalistes. Ce qui ne les empêche pas pourtant de siéger en commission de discipline pour licencier des cadres sans tenir compte de la réglementation du travail et sans respecter les décisions de la justice. L'exemple de madame B. Sonia en est la parfaite illustration. D'abord elle a été rétrogradée sans explication ensuite elle a fait l'objet d'un vol de son véhicule de fonction qui a été retrouvé dans le parc de la société avec ses affaires personnelles. A l'issue de son congé de maladie, reprenant le travail, elle est surprise par l'intervention de la police dans son propre bureau, mais constatant la mauvaise foi de la plainte, les agents de la sûreté se sont retirés. Ce qui va emmener le directeur général à renvoyer chez eux tous les employés du service qui sera fermé à clé, obligeant ainsi la responsable concernée à camper dehors en pleine canicule. Est-elle sous le coup d'un licenciement prononcé alors qu'elle était en congé de maladie et par une commission de discipline avec des syndicalistes illégaux ? Que se passe-t-il ? Où sont l'Inspection du travail et l'Union générale des travailleurs. Où sont les responsables devant veiller sur le Trésor public et surtout sur la dignité des travailleurs réduits ainsi à l'état de khemas. Est-il vraiment responsable d'autoriser la Marseillaise des eaux à faire fi du sang de nos martyrs alors qu'elle n'apporte aucune contribution positive et qu'elle ne fait qu'agresser la dignité des consommateurs et de ses travailleurs.