Annonce n Les responsables de l'hydraulique ont rassuré la population quant à une «très prochaine» amélioration de la distribution d'eau potable à travers toutes les cités. Plus de 30 mois après la signature du contrat confiant la gestion déléguée de l'eau à la Société des eaux de Marseille (SEM), beaucoup de Constantinois vivent encore, en effet, dans la hantise des robinets à sec. Les défaillances constatées, ces derniers temps, dans la distribution de l'eau potable à Constantine ont fait monter d'un cran la colère des habitants de cette ville censée être favorisée par la proximité du barrage géant de Beni-Haroun (Mila). Des quartiers entiers du centre-ville sont privés depuis plus d'une semaine du précieux liquide sans que la moindre explication soit fournie par la Société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco), partenaire de la SEM. Cette situation n'a pas manqué de provoquer l'ire de citoyens. Les Constantinois, qui ont fini par s'habituer à la distribution en H 24 de l'eau potable, reprochent surtout à la Seaco «de longues coupures sans préavis». «Avant, nous étions sur nos gardes, nous prévoyions toujours des stocks pour affronter les jours de sécheresse, et puis les coupures étaient quand même modérées», se plaint Abla, une jeune femme résidant dans le quartier résidentiel de Belle-Vue. Les habitants de la cité du 20-Août-1955 qui ont renoué ces derniers jours avec la «corvée» des jerricans et des citernes, affirment vivre un «véritable calvaire» à cause d'une distribution «chaotique» de l'eau potable. Le directeur général de la Seaco, Michel Valin, (également chef de projet auprès de la SEM), avait, de son côté, affirmé dernièrement à l'APS que la société «s'engageait à régler le phénomène des fuites d'eau potable affectant le réseau d'eau potable, à Constantine». Le directeur de l'exploitation, Hugues Monnerie, avait fait part, en ce sens, de l'engagement d'une «enveloppe de 2,5 milliards de dinars pour la réhabilitation, au titre de l'exercice 2011, de 50 km de canalisations défectueu-ses». «Une opération qui sera reconduite en 2012 avec les mêmes objectifs à atteindre, soit la réhabilitation de 50 autres km», a-t-il ajouté. Il reste, avait récemment constaté le wali, qu'après avoir décroché, en juin 2008, un contrat de gestion de l'eau d'un montant de 27,8 millions d'euros, la «SEM-Seaco» s'illustre par plusieurs manquements aux dispositions du contrat. Ce responsable n'y est pas allé «avec le dos de la cuillère» pour critiquer le fonctionnement de cette société, considérée désormais, a-t-il dit, comme «un véritable point noir dans le plan de développement de la wilaya».