Trois nouvelles promotions d'officiers de la Gendarmerie nationale sont sorties avant-hier de l'Ecole supérieure des Issers lors d'une cérémonie présidée par le général-major Ahmed Boustila, en présence des représentants du gouvernement et des autorités militaires et civiles. Il s'agit de 106 officiers de la 15e promotion du cours d'état-major dont un Palestinien et un autre de la République arabe sahraouie démocratique, 149 officiers dont sept femmes de la 41e promotion du cours de perfectionnement et 414 officiers de la 44e promotion de la formation fondamentale dont 29 femmes, dix officiers de la Mauritanie et un de la RASD, tous titulaires de diplômes universitaires ayant passé avec succès leur examen devant une commission composée de magistrats et d'officiers de l'armée. Lors de son intervention à l'ouverture de la cérémonie, le directeur de l'Ecole supérieure de la gendarmerie des Issers, le colonel Belkhir Messaoudaoui, a affirmé qu'il s'agit du fruit d'une année d'efforts pour la formation d'officiers compétents et aptes à exercer leurs fonctions avec professionnalisme et garantir, en toutes circonstances, l'exécution des lois de la République tout en assurant la sécurité du territoire, du citoyen et des biens. Pour ce faire, la modernisation devient une exigence dans la formation des nouveaux soldats à travers des moyens humains compétents et matériels des plus sophistiqués dont certains ont été exposés au patron de la gendarmerie, la délégation qui l'accompagne et les journalistes à la fin de la cérémonie. Le premier responsable de l'école a expliqué, dans ce sillage, les objectifs du commandement de la gendarmerie qui fait de la formation la clef de la réussite de sa stratégie de lutte contre la criminalité. Une formation qui vise, notamment, à préparer les officiers et sous-officiers au travail répondant aux exigences spécifiques afin d'atteindre «une meilleure adéquation entre le comportement du gendarme, soldat de la loi, et les exigences du commandement et les attentes de la population». A noter, par ailleurs, que la 44e promotion sortante de la formation fondamentale a été baptisée au nom du chahid Mohamed Belkacemi, natif de la région de Tafelfal (Arris) dans la wilaya de Batna, tombé au champ d'honneur en 1957 à Tazmalt, wilaya de Béjaïa. Le système Afis identifie 1 908 recherchés par Interpol Pour ce qui est des résultats obtenus à travers la mobilisation des nouvelles technologies dans le corps de la Gendarmerie nationale, les exposés faits avant-hier au général-major Boustila font état d'une efficacité sans précédent. Outre, le «e-gendarmerie» qui permet une liaison réseau intranet et un moteur de recherche impressionnant, le système de l'identification biométrique (Afis), adopté en 2005, a permis, non seulement l'enregistrement des empreintes digitales de 477 560 personnes sur le territoire national, mais l'arrestation aussi de milliers de personnes recherchées pour différentes formes de criminalité aux niveaux national et international. Ce système qui a montré son efficacité à plus d'un titre en matière de résolution d'affaires latentes et d'arrestation de criminels recherchés en vertu de mandats de justice a permis à Interpol de coincer 1 908 personnes recherchées. Il a, également, permis l'identification de 26 843 ressortissants étrangers en situation irrégulière, dont 1 818 circulant avec de fausses identités, et 212 nationaux circulant aussi avec de fausses identités. L'Afis a de même permis d'identifier 485 suspects suite à des empreintes latentes ainsi que l'identification de 84 cadavres depuis sa mise en service. Ces résultats positifs ont mené le commandement de la gendarmerie à le développer davantage en introduisant à son équipement des appareil photo et vidéo de haute définition avec le réseau Runitel, une fusion 3D pour ces appareils permettant de noter chez la personnes à identifier des marques plus particulières que les empreintes de doigts, sur la paume de la main et la photo, qui sont transmises via un réseau national permettant le retour des résultats en trois minutes seulement.