Sachant que la violence, qui prévaut en Syrie tout en s'intensifiant, est préméditée par les planificateurs occidentaux avant même que ne se déclenche le fameux «printemps arabe», et que la façade des prétendues aspirations démocratiques s'effondre dans le bain de sang perpétré par les extrémistes sectaires qu'ils ont eux-mêmes armés, les officiels US et les gourous des think tanks politiques occidentaux, certaines sources bien informées avancent que le dernier message adressé à la Russie en vue d'obtenir un changement de régime en Syrie est essentiellement celui-ci : «l'escalade de la violence va délibérément continuer, jusqu'à ce qu'un changement de régime ait lieu, la Russie peut capituler maintenant et participer au changement, ou capituler plus tard et s'en voir exclure comme cela a été le cas en Libye. Ces sources citent «des officiels US » qui prétendent avoir des contacts avec les Russes pour chercher ensemble une « transition ordonnée ». Cela dit, les assassins médiatiques ?uvrent d'arrache pied pour un unanimisme de l'information dont on pourrait s'accommoder avec comme objectif principal de cacher des crimes de masses dont les élites dirigeantes des démocraties occidentales se rendent coupables avec une impunité déconcertante, alors que le grand dévolu est jeté sur le monde arabe afin de « l'aider » à se « démocratiser ». Ces assassinats qu'on oublie souvent sont une composante à part entière des crimes politiques plus généraux qui ensanglantent la scène internationale où les dirigeants qui prétendent combattre les dictatures imposent et déchaînent leur volonté de puissance. Sans une complicité active des médias atlantistes avec les élites occidentales les guerres en Irak et en Afghanistan, le dépeçage de la Libye et la descente aux enfers de la Syrie, n'auraient pas pu être réalisés aussi facilement. Pour n'en citer que certains, il y a eu crime médiatique quand l'Otan a décidé d'attaquer l'Afghanistan dans la foulée des attentats du 11-Septembre parce que les médias ont refusé sciemment d'interroger les motivations de l'administration Bush dans cette guerre et de questionner la responsabilité directe des néoconservateurs dans ces attentats. Il y a eu crime médiatique quand les Etats-Unis et leurs alliés ont envahi l'Irak en 2003 parce que les médias ont relayé volontairement de fausses informations sur la présence d'armes de destruction massive. Il y a eu crime médiatique quand les médias ont inventé la fable du bombardement de Benghazi par Kadhafi pour envahir la Libye, quand ils ont laissé, sans broncher, les dirigeants occidentaux, avec la caution morale de quelques intellectuels atlantistes (dont le philosioniste BHL), donner le pouvoir à des milices wahhabites proches d'Al-Qaïda et créer une guerre civile afin d'accomplir des objectifs géostratégiques dont les peuples d'Occident et d'Orient ne verront jamais les bénéfices (moraux ou matériels). Il y a crime médiatique quand les médias attribuent de manière opportune la paternité des massacres en Syrie (Houla) au clan au pouvoir pour faire tomber un régime qui ne répond plus à leurs objectifs dans la région ; il y a crime médiatique quand l'Occident peut, sans que les médias ne s'en émeuvent, armer des groupes terroristes, organiser des massacres de civils et apporter la guerre civile et religieuse dans un pays en paix.