On aurait tellement apprécié qu'en ce moment historique où nous fêtons la demi-siècle de l'indépendance, les hauts responsables se décident à revoir la gestion des communes en débarrassant la population de ces assemblées qui portent préjudice aux intérêts de la population et au réserves financières de l'Etat qui sont dilapidées sans aucune réserve et surtout sans aucun contrôle. La situation qui prévaut dans la wilaya de Constantine est préoccupante puisque nous constatons que les deux principales communes de la wilaya, à savoir celle de Constantine et celle du Khroub ont été privées pendant plusieurs jours du courrant électrique qui a été coupé par la direction concernée. Il est reproché à ces deux communes de n'avoir pas honoré des factures de consommation qui s »élèves à plus de 14 milliards de centimes. On se demande si avant de passer à l'acte la direction de l'électricité et du gaz a pris la peine d'informer le wali, premier responsable de l'administration locale. Sinon ce serait une gestion à vue qui s'installe dans cette wilaya et qui interpelle donc les consciences. D'autant plus que dans le premier cas, celui de la commune de Constantine des communiqués très virulents ont été échangés et l'affaire est actuellement soumise à la justice suite à une plainte qui a été introduite par le président de cette APC. C'est le même cafouillage dans le second cas. Les responsables de l'APC justifient le non payement des factures par le fait que le trésorier de la mairie aurait relevé que sur ces factures sont portées des sommes qui ne devraient pas être à la charge de l'APC. La SDE est accusée d'avoir facturé les consommations d'électricité d'un CEM et même de l'ancien souk El-Fellah, fermé depuis plusieurs années. C'est quand même renversant que l'on puisse se permettre de nuire aux intérêts de la population avec autant de légèreté. D'où le fait que des rappels à l'ordre aient lieu. Si vraiment la SDE est reconnue coupable de ces erreurs de facturation des sanctions doivent être prononcées. Si par contre la responsabilité de la mairie est incontestablement reconnue, vivement que reviennent aux anciennes délégations communales et au diables ces assemblées élues qui ne font que polluer l'atmosphère aux détriment de la population otage d'incompétence notoire. C'est particulièrement le constat que revendique sans cesse l'APC du chef lieu de la wilaya dont le président se déclare « non concerné » quand des journalistes l'interroge sur les poubelles qui jonchent les cités, sur l'obscurité régnante, les routes défoncées et même les gros rats que l'on aperçoit dans le centre ville. Il est vrai que depuis la décision qui a consisté à écarter tous les élus compétents pour avoir justement dénoncé certains laisser-aller en les remplaçant par des élus non affiliés à la majorité élue, ce président a presque remis en cause sa propre légitimité. On est depuis longtemps étonné sur le fait que le FLN ne réagisse pas face à cette acté lui confisque une des plus grande APC dont la gestion approximative a été confiée à des entités politiques qui ne sont représentées à Constantine que par un élu tellement dénoncé et déjà définitivement rayé par le RND auquel il était affilié.Si les autorités administratives ne sentent pas concernées par tout ce mépris à l‘égard de la population, les élus de l'APW qui viennent de se réunir pour une autre rallonge budgétaire, doivent au moins intervenir pour que les conséquences de l'orphelinat de cette ville soient moins pénibles. A défaut la population est témoin. Les prochaines élections locales doivent d'abord être précédées par des comptes rendus sur l'utilisation et la véritable destination des moyens financiers faramineux qui ont été débloqués ainsi que sur les responsabilités qui ont réduit la ville et ses cités à cette indigence qui fait honte. Il est bien dommage que ce soit au moment où le pays célèbre avec la fierté requise son accès à l'émancipation.