L'orchestre régional de malouf des wilayas de l'Est a ouvert, à Constantine, la 6e édition du Festival national de malouf par un «Bachraf Hsin» léger qui a d'emblée conquis le public, augurant d'«un début prometteur», ont estimé les mélomanes présents. Evoluant sous la direction du cheikh Samir Boukridira, également chef d'orchestre national du malouf, les 18 artistes composant l'ensemble vocal ont présenté, au cours de la soirée de samedi, une belle prestation qui mettra en difficulté les 13 groupes concurrents, ce qui augure d'une compétition des plus serrées pour les trois premières places, disputée par 12 wilayas qui comptent se faire représenter au Festival international de malouf, prévu en automne prochain à Constantine. L'orchestre élargi pour la circonstance à quatre artistes invités, à savoir M'barak Dakhla, d'Annaba, Fatah Rouana, de Skikda, Ahmed Aouabdia et Toufik Touati, de Constantine, a interprété des extraits de la nouba du mode «Rasd», suivis de «Mechaghalat» du Raml, le «Mechaghal» étant un rythme à huit temps particulièrement fréquent à Constantine. Les mouachahat «Aalech jafit», «Nabki ala fakd Al Wakr», «Bi ayi sabab tahdjar» ont charmé une assistance nombreuse, la présence du doyen et maître du malouf Hadj Mohamed Tahar Fergani n'étant pas passée inaperçue. La soirée s'est poursuivie par des séries d'«Insirafat» en modes «mezmoum» et «insirafat Irak», qui ont captivé l'assistance qui remplissait toutes les places du Théâtre régional de Constantine où se tient cette manifestation jusqu'au 14 juillet prochain. Lors de la cérémonie d'ouverture, M. Samir Lahoual, représentant du ministre de la Culture, a souligné l'importance de ce genre de festival dans la préservation du patrimoine culturel et musical de l'Algérie. Le directeur de la Culture a, de son côté, exhorté les artistes et les chercheurs à œuvrer pour la promotion et la transmission de ce legs millénaire reçu de l'Andalousie musulmane.