Le Groupe Sonatrach tranchera, en novembre prochain, pour le projet du gazoduc Galsi reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne. Le PDG de la compagnie, Abdelhamid Zerguine, a déclaré, hier, en marge de la présentation de l'exercice du groupe durant le 1er semestre 2012 que «la décision finale pour la réalisation du Galsi a été reportée à novembre prochain en raison de détails techniques et commerciaux». Le conférencier a précisé que «les investisseurs y compris Sonatrach n'ont pas jugé utile de l'engager pour le moment». M. Zerguine a, d'ailleurs, révélé que la décision d'engager le développement de ce gazoduc transcontinental, devant acheminer 8 milliards de m3, «a été retardée en raison de formules de prix que les associés voulaient imposer à son Groupe». «Nous ne pouvons l'engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées à cette canalisation sont là et puis, que l'on cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme » a-t-il soutenu, en signalant au passage que «nous considérons que nous ne devons pas investir sans que nos investissements ne soient pas garantis et protégés. Il faut que ceux qui enlèvent le gaz investissent avec nous et assurent un amortissement raisonnable de nos installations sur le long terme». D'ailleurs, les pays consommateurs demandent la refonte des contrats à long terme, dont les prix sont fixés par une indexation aux cours du pétrole, appelant à une libéralisation du marché gazier qu'ils veulent transformer à un marché au comptant, où les prix seront libres comme ceux du GNL. Le PDG de Sonatrach a indiqué que son Groupe ne peut avancer dans les négociations concernant ce projet «tant que la question du prix du gaz n'est pas tranchée». Selon M. Zerguine, si les discussions techniques du projet vont s'achever «dans quelques jours», celles relatives au volet commercial seront menées «avec ardeur» par le Groupe algérien qui va défendre un prix à long terme, seul garant de la sécurisation de l'approvisionnement. A noter que Sonatrach détient une part majoritaire de 41,6% dans la société du projet Galsi qu'elle devrait construire en association avec les Groupes italiens Edison et Enel.