On a beaucoup parlé de Neymar ces derniers temps. A tel point qu'on a du mal à croire que celui-ci était encore totalement inconnu du grand public il y a deux ans. Pourtant, à 20 ans seulement, l'attaquant est déjà présenté comme le joueur phare de Santos et de la Seleçaõ, dans un pays considéré comme le plus grand vivier mondial de surdoués du ballon rond. Au lendemain de l'annonce de la liste des 18 joueurs convoqués par le sélectionneur Mano Menezes pour participer au Tournoi olympique de football masculin, Neymar a évoqué ses attentes au micro de Fifa.com. Quand vous étiez enfant, avez-vous été marqué par les Jeux olympiques ? J'en garde de nombreux souvenirs et pas seulement liés au football. Pour moi, c'est un rêve d'y participer, un peu comme la Coupe du monde. Les JO, c'est aussi l'occasion de fréquenter le Village olympique. Ça donne envie de se mêler aux autres sportifs. Bien sûr, on a aussi envie de ramener la médaille d'or, une performance inédite pour le Brésil. Notre motivation est à la hauteur de ce que cet événement représente pour le monde entier. Pour vous, ça doit être intéressant de rencontrer des sportifs qui viennent d'autres disciplines que la vôtre... Et comment ! Je m'imagine en train de faire l'aller-retour sans arrêt entre Lebron James et Usain Bolt (rires). J'ai déjà prévenu mes partenaires que j'allais sans cesse leur demander de me prendre en photo. Quand je verrai des sportifs comme Bolt ou Lebron James, je leur demanderai une photo et un autographe. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre, mais en tout cas je leur demanderai ! (rires). Pensez-vous que le Brésil est mieux placé que jamais pour décrocher l'or olympique ? On a tout pour être champions. Je pense que le Brésil fait de toute façon partie des favoris dans n'importe quelle compétition. C'est toujours comme ça. Cette année, nous avons une équipe de grande qualité, avec des joueurs dotés d'un potentiel impressionnant. Aujourd'hui, vous êtes titulaire indiscutable chez les seniors. Cela signifie-t-il que vous serez la pièce maîtresse de cette sélection olympique ? Chacun aura son rôle à jouer et sera indispensable à notre succès. Tout le monde est important. Les 18 joueurs qui ont été convoqués sont les successeurs de tous ceux qui ont déjà participé à cette compétition. Nous devrons être unis et soudés. Lors de vos rencontres à l'étranger, avez-vous senti une différence quant à votre statut ? C'est le cas. Les gens me reconnaissent davantage. Sur le terrain, je suis plus surveillé et tout le monde sait de quoi je suis capable. Les adversaires sont plus attentifs et je me retrouve souvent avec un ou deux joueurs au marquage. Ce n'est pas évident, mais ça m'oblige à jouer pour l'équipe. Grâce à cela, peut-être qu'un joueur se retrouvera seul et fera la différence. Cette situation devient-elle de plus en plus courante ? Oui, ça a beaucoup changé... A ma première sélection, pratiquement personne ne me connaissait. Aujourd'hui, on me surveille de près ! Vous avez félicité Andrés Iniesta sur Twitter après la victoire de l'Espagne en finale de l'Euro-2012. Que pensez-vous du niveau du tournoi ? Techniquement, c'est impeccable. Le niveau vaut presque celui d'une Coupe du monde, en enlevant quelques équipes comme l'Argentine ou le Brésil. Les Espagnols sont impressionnants. C'est la meilleure équipe sans discussion. On évoque souvent votre éventuel départ en Europe. Lorsque vous observez l'Espagne, estimez-vous que le niveau de jeu est beaucoup plus élevé qu'au Brésil ? C'est un peu différent, ça joue à l'européenne. Ce qui est sûr, c'est que les joueurs brésiliens sont capables de s'adapter et d'apprendre certaines choses qu'ils pourront éventuellement mettre en pratique s'ils retournent au Brésil. Quels joueurs ont attiré votre attention ? J'adore Iniesta, je trouve que c'est un footballeur exceptionnel. Cristiano Ronaldo a été excellent lui aussi. Chez les Allemands, j'aime beaucoup Mesut Özil. C'est un grand joueur dont j'ai toujours été fan.