La wilaya de Skikda peut devenir un centre international du marbre dans le Maghreb et dans le sud de la Méditerranée, notamment dans le domaine de la pierre ornementale, a affirmé, dimanche, un expert international de l'Institut Rinascenza Lysle d'Italie. «Il est nécessaire, pour la réalisation de cet objectif, de créer un centre permanent de formation ou une école du marbre pour les enseignants et les jeunes Algériens», a déclaré Maurizio Martinelli, en marge d'une journée d'étude organisée à l'occasion du cinquième Salon national du marbre ouvert jeudi passé à Skikda. Selon l'expert italien, cette école doit bénéficier de compétences «souples», dans le but de «former les formateurs de niveau universitaire qui pourront d'abord enseigner avec les experts italiens le volume de connaissances à assimiler». M. Martinelli a considéré que toutes les conditions existent pour la création d'une école de marbre comparable au centre du marbre du bassin de Carrare (Italie), puisque la région de Skikda dispose d'un gisement aussi important à Filfila. Selon la même source, l'existence d'une société d'importance internationale qui exploite le gisement et travaille les blocs au niveau des usines pour obtenir un produit fini, sous forme de dalles, de carreaux et de plaques, en plus d'un réseau d'artisans qui transforme la matière première en produits divers, sont autant d'atouts pour justifier l'ouverture d'une telle école. Par ailleurs, une convention a été signée en marge de cette journée d'étude entre la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Skikda et l'Instituto Rinascenza Lysle (Institut italien de formation de statut privé fondé en 1947) pour la formation et l'apprentissage de 40 artisans, dont 30 de Skikda inscrits dans le système productif local (SPL) dans le secteur du marbre et de la pierre ornementale. Cette formation s'étalera sur six mois à partir de septembre prochain avec une rotation de 8 jours par mois, a expliqué Ali Raïs, directeur de la CAM de Skikda.