A l'égard de toutes les autres fédérations algériennes qui dirigent les différents sports, on trouve cette instance simple et modeste en moyens qui gère une discipline encore anodine chez les uns et même inexistante chez les autres. Cette activité est «le sport scolaire» et la fédération en question est «la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS)» qui se trouve sous la présidence de Abdelhafid Izem, et cela depuis 2009. Ce dernier nous a accordé cette interview dans le but d'apporter plus d'éclaircissement sur ce milieu sportif très particulier qui demeure depuis très longtemps, «le réservoir inépuisable» pour les équipes nationales algériennes. La Nouvelle République : D'abord président, veuillez nous donner une idée sur le sport scolaire et également sur la FASS... Abdelhafid Izem : A partir du nom «sport et scolaire», on peut constater de quoi il s'agit. ça récapitule un ensemble d'activités sportives dans plusieurs disciplines que pratiquent les élèves licenciés des catégories, benjamines, minimes et cadettes, et de son côté, la FASS est chargée de conduire ces élèves qui sont aussi des athlètes, pendant leur participation dans les compétitions nationales et internationales. Justement, le nom «sport scolaire» nous laisse confus sur l'affiliation de la FASS. A quelle ministère donc votre fédération adhère-t-elle? Dans notre cas, c'est un peut spécial dans la mesure où le ministère de la Jeunesse et des Sport (MJS) et celui de l'Education nationale s'impliquent dans les affaires du sport scolaire. Par exemple, le MJS s'occupe de la gestion et le financement de quelques parties de nos activités, de son côté, le ministère de l'Education nationale donne aussi des aides financières pour nos ligues, selon leurs programmes. Donc, vous combinez normalement avec ces deux parties ? Certainement, il y a une étroite coopération et une communication continue nous réunit sur tous les sujets. Autre volet, celui de la compétition. Voulez-vous nous donner des diagnostics à ce propos ? Nous organisons plusieurs compétitions qui ont atteint cette saison (2011/2012) les 25, alors que d'habitude ça ne dépassait pas les bornes de 23, et cela est dû à l'intégration d'autres disciplines. Il y a aussi la mise sur pied des classes sport-études. Dans quelles disciplines vous activez ? Nous avons quatre sports collectifs, à savoir le football, volley-ball, handball et le basket-ball (filles et garçons), plus l'athlétisme dans ses différentes spécialités ainsi que les sports individuels comme le tennis de table et le karaté, et actuellement nous envisageons d'introduire d'autres disciplines comme la lutte et la gymnastique. Et pour être franc, notre objectif est la massification pour avoir plus d'élèves licenciés au niveau de la fédération. Est-ce que cette massification dont vous nous parliez, sera faite au détriment de la qualité et des résultats ? Bien sûr que non. Il faut savoir que ce facteur de massification aura l'immense impact sur les résultats de nos enfants et sur la détection de nouveaux talents. Avoir un grand nombre de licenciés veut dire, incorporer plus de sportifs et donc dominer le podium. C'est en tout cas frapper deux oiseaux avec une seule pierre. Quelle est la particularité de gérer une fédération de ce type ? Depuis mon avènement en 2009, j'ai fait mon possible pour développer le milieu du sport scolaire, et Dieu merci, je pense que j'ai bien surmonté ce défit vu les résultats qu'on a obtenus lors des compétitions internationales. A souligner que les athlètes algériens étaient toujours présents sur les estrades, et ces résultats sont les premiers témoignages du travail qui a été fait depuis trois ans. Vous venez de recevoir une invitation de l'Estonie pour prendre part à un tournoi international. On demande de plus en plus la participation de l'Algérie, elle est devenue assidue ? Oui, maintenant on est assez réputés pour être convoités par des pays étrangers. Il ne faut pas oublier qu'on a raflé de nombreuses médailles et eu de rocambolesques classements aux rendez-vous internationaux, comme les Jeux panarabes en Egypte et au Liban et lors du championnat international qui s'est déroulé à Malte. Et malgré ces exploits, le sport scolaire en Algérie reste toujours abandonné ? Oui, il est mis hors de la bulle du sport algérien. Que réclamez-vous ? La médiatisation. Avant tout, il faut donner une part pour le sport scolaire dans les médias, et cela est votre tâche. Il est indispensable de diffuser et parler des activités de la FASS pour qu'il soit mis en valeur. Un dernier mot ? Je reste persuadé que le sport scolaire algérien va continuer à honorer le drapeau national, et il l'est et restera une source inépuisable pour les équipes nationales... Je vous donne rendez-vous en septembre prochain pour les Jeux panarabes qui auront lieu au Koweït.