L'opérateur historique ATM Mobilis n'a pas gobé le fait d'être mis devant la scène face à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) par l'un de ses concurrents, Wataniya Algérie Telecom. Mardi soir, une mise au point d'ATM Mobilis est parvenue à notre rédaction soulignant des clarifications suite aux déclarations faites par Wataniya quelques heures après celles du DG de l'opérateur public. Ce dernier avait déclaré, samedi 21 juillet, alors qu'il annonçait sa stratégie pour porter la part de marché à 45% d'ici cinq ans, que «la concrétisation de ce plan est possible dans la mesure où l'ARPT intervient pour équilibrer le marché et empêcher la domination de l'un des opérateurs comme il se fait de par le monde». Wataniya a alors saisi cette occasion pour bien cibler l'ARPT en associant ses propos à ceux d'ATM Mobilis par le biais d'un communiqué daté du 23 juillet 2012 et dans lequel elle partage avec Mobilis les «déclarations officielles», sollicitant «l'adoption par l'ARPT de mesures réglementaires destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile... empêchant tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie (OTA) depuis 2002». Par ce fait, Wataniya a lancé des accusations directes, si l'on puisse le dire, contre l'ARPT qui, sous-entend-on dans son communiqué, fait privilégier ce troisième opérateur de la téléphonie mobile en ignorant son rôle principal, celui de veiller à l'existence d'une concurrence loyale sur le marché. Ce qu'il n'était, en aucun cas, du goût de Mobilis. D'ailleurs, dans sa mise au point, il a été souligné que Wataniya «tente de créer la polémique et l'amalgame en associant nos préoccupations aux siennes, alors qu'elles ne relèvent pas de la même nature ni du même intérêt». Aussi, il a été indiqué que l'évolution de Mobilis sur le marché tout comme celle des autres opérateurs est régie par «les lois et règles sur lesquelles veillent différentes instances telles que l'Autorité de Régulation, le conseil de la concurrence, le ministère du commerce et les pouvoirs publics d'une manière générale». En conclusion, Wataniya Telecom Algérie connu pour sa marque commerciale «Nedjma» se retrouve seule à réclamer «publiquement» à l'ARPT d'assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile. Une demande introduite auprès de l'autorité responsable depuis 2007.