Ce sont des heures cauchemardesques que la population de Constantine a dû subir au début de cette semaine. Certes la situation est en permanence préoccupante mais cette fois la dose a été franchement très amère. Comme chacun peut l'imaginer, ce sont les coupures de l'énergie électrique qui sont en tête des désagréments que cette population est obligée de subir sans percevoir un quelconque signe d'espoir à l'horizon. On a l'impression qu'il n'y a plus d'autorités locales sauf quand on écoute la télévision qui signale des manifestations musicales ou théâtrales organisées en collaboration avec la wilaya. Lundi dernier le réveil de ces autorités a sonné très fort puisque de nombreux quartiers ont connu des signes de révoltes qui, en fin de compte sont justifiés. En effet, ces quartiers ont passé de longs moments sans électricité sous une température qui est montée jusqu'à 40°. Aux cités Emir Abdelkader, Ziadia, Oued El-Had les habitants sont restés sans énergie depuis dimanche vers 14 heures jusqu'à hier matin. Ailleurs à Kouhil Lakhdar (Djenane Ezzitoune), Boussouf ou d'autres nombreuses cités, l'obscurité s'est annoncée vers 22 heures pour que la situation ne se rétablisse que le lendemain matin. Cela veut dire que la moitié de la population a passé la nuit dehors pour fuir les conditions suffocantes des appartements. Mais cela veut dire aussi que nous en avons tous marre de ces maladresses de gestion qui coûtent très cher à la stabilité sociale et aux deniers publics. Est-ce que les responsables concernés, à leur tête le wali trop en retrait, n'accordent aucune attention à ces ruées de la population qui ont bloqué la plupart des cités sans heureusement ne provoquer aucun dégât. Est-ce que vraiment l'on a conscience des risques encourus par le blocage très gênant de presque toute la ville. Un blocage qui bénéficie de l'agrément de ces autorités qui ne se soucient guère de la paralysie que connaissent certains chantiers comme celui du tramway qui impose des conditions de vie insupportables aux habitants du Ciloc, de la cité Filali ou Fadila Saadane. Ici, les travaux avancent à une vitesse presque inexistante et ce,. malgré les nombreuses peines causées aux habitants et sous le silence inadmissible de tous. En ce qui concerne la Sonelgaz, l'incompréhension est plus grande car on ne comprend pas pourquoi, naguère symbole de fierté, cette société nationale persiste à utiliser des équipements qui sont loin de la fiabilité de leur facturation et pourquoi elle continue à faire appel à des entreprises privées qui n'ont pas la consistance professionnelle requise.