Le phénomène a fait son apparition au début dans la région ouest des côtes algériennes de Mostaganem, territoire proche des côtes espagnoles, puis il s'est élargi vers la ville d'Annaba pour atteindre l'île de la Sardaigne, autrement dit l'Italie. L'Algérie était malheureusement un pays exportateur de jeunes immigrants clandestins vers l'Europe. Soit, estime-t-on, 5 058 individus furent expulsés dont la majorité a purgé une peine de prison tandis que 1 0921 harraga avaient été arrêtés lors d'une vérification de papier puis reconduits vers le pays d'origine. Les autorités italiennes avaient avancé le chiffre de 8 260 clandestins qui avaient réussi à gagner les côtes de l'Italie au cours des sept premiers mois de l'année 2007. Le ministre italien avait affirmé à cet effet qu'un nombre de 15 000 était enregistré durant cette période et d'après l'agence de presse italienne Ansa, des candidats africains venus aussi du sud du Sahara, de l'Erythrée et autres origines évalués à 1117 personnes avaient été secourus de l'archipel espagnole des Canaries et de l'Italie. 300 candidats ayant été sauvés au large des côtes siciliennes qui avaient embarqué sur des bateaux de pêche très fragiles et dont 245 cas en provenance de l'Erythrée. Les 350 autres clandestins de diverses nationalités étaient secourus au large de l'île de Lampedusa. Les gardes-côtes italiens avaient indiqué qu'«il y avait parmi eux 42 femmes dont une était enceinte alors que la veille seulement, il y avait 355 personnes qui étaient arrivées dont 57 femmes et 18 enfants entassées comme des sardines sur une embarcation de bois. Chose incroyable !» Or, il faut citer dans ce contexte que le centre de premier accueil de Lampedusa d'une capacité d'accueil de 850 individus avait accueilli à l'époque un nombre de 1 700 personnes, ce centre était vraisemblablement débordé par l'arrivée massive des harraga vers l'île où la dernière grande vague de jeunes clandestins remontait en juillet 2008. Soit 600 immigrés illégaux étaient arrivés massivement en surmontant une traversée de la mort en moins de 24 heures à Lampedusa. Le Conseil des ministres avait étendu durant cette période l'état d'urgence compte tenu de l'afflux exceptionnel et persistant de citoyens extracommunautaires, une mesure qui ciblait, selon le gouvernement, à multiplier les actions permettant de gérer et combattre le douloureux phénomène de l'immigration clandestine. selon le maire de Lampedusa, Bernardino de Rubeis, la situation semblait vraiment dramatique puisque le centre d'accueil ne pouvait plus recevoir encore d'immigrants. Dans la même période, au même moment et en été, deux embarcations artisanales qui transportaient 117 immigrants venus du sud du Sahara avaient été interceptés par les forces de la marine espagnole, une première embarcation avec 61 personnes dont six mineurs qui avait été repérées près de la plage de Fanabe dans l'île de Tenerife. La seconde fut neutralisée près de l'île de Gomera avec 56 clandestins dont sept mineurs, a-t-on annoncé. Certainement et sans le moindre doute, seul le Tout-Puissant peut arrêter la grande folie qui frappe l'esprit des harraga. Cela ne date pas d'aujourd'hui que les jeunes Algériens fuient leur pays, c'est en effet depuis des années ! Mais c'est vraisemblablement depuis l'année 2006 que les jeunes d'Annaba sont obsédés par l'évasion vers les côtes européennes, ils sont plus nombreux à vouloir fuir dangereusement. L'équipe du gouvernement chargé de prendre le dossier des harraga n'avait pas réussi à établir une biopsie du phénomène en question. La commission interministérielle était restée à la case de départ, impuissante à trouver une solution pour résoudre la problématique choquante et cibler les véritables causes qui sont à l'origine de ce fléau ravageur, constate-t-on. 51 harraga interceptés à El-Kala le jour de l'Aïd El-Fitr Profitant d'une mer très calme et d'une période propice, des passeurs ont exigé à des jeunes candidats une somme de 6 à 8 millions de centimes pour les emmener vers l'île de la Sardaigne. Soit deux embarcations de fortune équipées de deux moteurs de 40 chevaux ont pris la mer dans la nuit de samedi 18 août 2012 transportant 51 personnes âgées de 20 à 35 ans, dont une femme, originaires des wilayas de Guelma, Annaba et El Taref, a-t-on appris des gardes-côtes. Les deux groupes d'immigrants clandestins ont été interceptés au large des côtes d'El Kala par la marine qui faisait une ronde de routine. Ils ont été déférés devant le procureur de la République pour tentative d'immigration illégale, indique-t-on.