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Le chef-lieu croule sous les immondices à Mascara
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 08 - 2012

C'est un Ramadhan 2012 pas comme les autres. Du jamais vu, où les autorités locales et autres élus budgétivores imposés a la population de la cité de l'émir, sont restés de marbre, introuvables durant ce mois sacré de Ramadhan. Des décharges sauvages improvisées, saleté, odeurs nauséabondes et le sempiternel manque d'eau, qui a terni la ville de Mascara. Vacances d'affaires et autres trêves de villégiature obligent !
Le chef-lieu de la wilaya, à l'exemple des autres daïras, ont connu des hauts et des bas durant ce mois de Ramadhan, qui demeurera à jamais incrusté dans les mémoires des citoyens les plus avertis, où les immondices se sont imposés à tous à travers les divers marchés et les artères de la ville. L'évacuation des déchets solides, le débouchage des caniveaux et l'assainissement pluvial ou les ressources mises a la disposition de la collectivité, communément appelée : «Assemblée communale imposée», sont limités vu le nombre insignifiant des camions à benne pour l'enlèvement des ordures ménagères. Le manque de moyens longtemps avancé comme argument ne saurait éternellement justifier semblable situation qui perdure au grand dam des citoyens. La ville est sale. Au lieu-dit la «Rekaba», l'entretien à l'heure où nous mettons sous presse, c'est-à-dire presque deux semaines après la fin du mois de Ramadhan, l'entretien du marché couvert pose problème, et ceux qui le fréquentent au quotidien se retrouvent dans un endroit envahi par des tas d'ordures et d'odeurs nauséabondes absolument insupportables. Les ordures débordent les conteneurs à ordures, pourrissent, favorisant ainsi la prolifération des rats, cafards et autres bestioles nuisibles rampantes. Un véritable décor lunaire, où, curieusement, les vendeurs à la sauvette de tout acabit se sont imposés par la force des bras, autour de ce marché, véritable coupe-gorge, ne semblent disposés à fournir aucun effort pour rendre le site propre. La poissonnerie qui fait partie du paysage du marché couvert, où du moins ce qui en reste, l'après-midi et la nuit tombée fait carrément office d'urinoir à ciel ouvert, où toutes les dérives sont permises, au vu et au su des responsables concernés, qui, rappelons-le, brillent par leur absence, ne se souciant guère de la chose publique. Dans cette même place insupportable, exhibée à toutes les dérapages catastrophiques, le poisson qui est vendu à la criée sous un soleil de plomb continue de faire des émules pour ranimer ces vendeurs à une impossible culture de la propreté, de la salubrité et de l'assainissement de leur milieu hautement dangereux pour la santé humaine. Le travail collectif d'entretien de ces vendeurs ambulants ne semble pas être de fixée dans cette culture du «matrague», c'est-à-dire du bâton, où ces derniers jettent les déchets partout, à l'exemple des vendeurs des figues de Barbaries, qui ont honteusement pollué l'environnement à la place Ibn-Badis. Dans ce contexte désolant, nous avons été témoins durant ce mois sacré de Ramadhan d'un drôle de manège institutionnalisé, où devant les bouches d'égouts et autres caniveaux, ce produit sensible qu'est le poisson, y compris le pain, est marchandé au vu et au su des autorités compétentes, qui ont le pouvoir de réprimer ces agissements répétitifs à la longueur d'année. Ni les services d'hygiène ni les brigades mixtes n'ont pu empêcher les garnements de s'approprier les alentours d'un marché ouvert à tous les abus. De nombreuses flaques d'eau et de tas d'immondices foisonnent dans cet emplacement, obligeant les passants et autres ménages inconscients à des voltiges pour se déplacer. Aux aguets, sur le qui- vive, les milliers de ces prétendants qui foulent ce terrain maudit, sont prêts à sauter par-dessus le moindre obstacle pour ne pas se salir. D'autres n'hésitent pas à courir pour ne pas inhaler les odeurs infectes. Les plus courageux, à l'exemple de ces missionnaires évangéliques étrangers composés de seize Français et de quatre Portugais, sous l'autorité du père Félix, venus en pèlerinage à travers l'ouest du pays, durant ce mois sacré de Ramadhan, exactement un certain jeudi 16 août, caniculaire,torride, ont dû se pincer carrément le nez en rebroussant chemin vers l'hôtel, écœurés par tant de laisser-aller qui a régné durant tout le mois de Ramadhan à la cité de l'Emir Abdelkader. Une situation qui n'honore nullement la wilaya de Mascara, où des sommes astronomiques ont été jetées par les «autorités» dans la rue pour un semblant d'embellissement insolite. On se rend vite compte que le service d'hygiène ne fonctionne plus depuis belle lurette, ou plutôt que lorsque, sur injonction des autorités de la wilaya, des ministres et autres grosses légumes passent par les grandes artères. En effet, dans ce carnaval à la Dechra, c'est courant, ça brille là où passent les pontes du pouvoir et autres médias lourds de notre unique, qui, paraît-il, sont pris en charge alimentairement par la wilaya, pour redorer le blason terni par tant de dilapidation de deniers publics, visant un gigantisme stérile, indécent et coûteux. Les vendeurs indélicats de ce marché couvert du lieudit la «Rekaba», à l'exemple de la place «El-Argoub», exhibent à même le sol des légumes, des fruits frais, poissons, pains sans se soucier de l'ambiance. L'insalubrité qui perdure à l'heure actuelle, à l'exemple de la Rekaba, c'est-à-dire du marché couvert et la place Cheikh Ouijdi, derrière le stade Meflah-Aoued, et le fait que les centaines de vendeurs ambulants illégalement installés ne se mobilisent pas pour assurer la propreté de leur milieu mais surtout des responsables qui ont fait la sourde oreille pour dénicher des marchés de proximité facilement contrôlables. Le tout nouveau wali dans un point de presse, il y a de cela plus d'une année, avait promis en notre présence de remédier à cette situation catastrophique. Des instructions, paraît-il, ont été données à qui de droit à nos zélés élus. Mais...en vain ! En attendant mieux, peut-être que la prochaine Assemblée populaire, qui, espérons-le, sera élue démocratiquement sera à la hauteur des prises de décision, où les fausses promesses seront bannies du lexique des absolutismes autocratiques, qui ne promettent que monts et merveilles. Le ravalement des façades en blanc décrété par des élus imposés dans le chef-lieu, qui n'ont pas trouvé mieux que de publier des sortes d'assignations à des milliers d'habitants via l'ultimatum d'un huissier de justice pour badigeonner de gré ou de force les avenues où passent les grosses patates d'Alger la Blanche. Les mêmes élus, mais aussi les responsables qui ont eu l'idée géniale de laquer la ville de Mascara en blanc, sont restés introuvables durant ce mois sacré de Ramadhan, pour y remédier à Mascara la Blanche, qui croule sous les immondices et autres émanations insupportables. D'ailleurs, des maladies dont on disait qu'elles étaient éradiquées, commencent à se manifester en raison de la mauvaise gestion des villes, y compris des communes, que compte la wilaya de Mascara, vu le manque d'hygiène qui prend de plus en plus d'ampleur, via le manque de civisme de nos concitoyens, qui a amplement fait basculer la situation dans le côté dépassé des choses. Aucune campagne de dératisation ou des moustiques, qui ont dangereusement dessiné le paysage dans la wilaya, y compris le chef-lieu, n'a par la force des choses incommodées fortement les populations vulnérables. La wilaya de Mascara, mais aussi les autres daïras, à l'exemple de la commune de Tighennif, sont devenues invivables où les gros rats cohabitent avec les populations, au prix de quelques entorses aux bonnes manières sur la gestion de la chose publique ou des élus imposés et autres responsables véreux, qui se sont remplis bien les poches, légalement mais dans des proportions insoupçonnées. N'en déplaise à certains !

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