Selon Ali Hached, ce plan d'urgence concerne le réseau interconnecté, une capacité à réaliser sur la période 2012 à 2017 de l'ordre de 12 000, dont 3 300 MW durant la période 2013 à 2015, ainsi que 9 000 MW durant la période 2016 à 2017. «Sur les 12 000 MW, 60% seront réalisés en cycles combinés et 40% en turbines à gaz», a-t-il affirmé. «L'accroissement important de la demande en électricité observé ces trois dernières années, notamment en période estivale, a été à l'origine des contraintes importantes en matière de couverture de la demande dans certaines régions du pays, principalement en raison de contraintes de transport, suite au retard enregistré dans la réalisation de certaines lignes pour des causes d'opposition pour le passage des ouvrages», a déclaré, Ali Hached conseiller au ministère de l'Energie et des Mines, lors de la conférence débat, tenue hier au forum d'El Moudjahid. Le conférencier a souligné que durant les dernières années, la puissance maximum du réseau national interconnecté est passé de 44 965 MW, en 2002 à 8 606 MW en 2011 avec un basculement de la pointe de l'hiver vers l'été depuis 2009, ceci est essentiellement dû à l'utilisation massive des équipements de climatisation avec des taux de croissance de l'ordre de 14% pour les deux dernières années. Pour réduire les contraintes sur le système électrique durant la période de l'été 2012 et afin de renforcer la sécurité du système électrique et disposer d'une marge de réserve conséquente, il a été lancé, en plus des centrales déjà décidées, un plan d'urgence pour la période 2012 à 2017, pour garantir la couverture de la demande de l'année 2012 et s'assurer de la satisfaction de la demande sur la période 2013 à 2017. Selon Ali Hached, ce plan d'urgence concerne le réseau interconnecté, une capacité à réaliser sur la période 2012 à 2017 de l'ordre de 12 000, dont 3 300 MW durant la période 2013 à 2015, ainsi que 9 000 MW durant la période 2016 à 2017. «Sur les 12 000 MW, 60% seront réalisées en cycles combinés et 40% en turbes à gaz», a-t-il affirmé, comme il concerne aussi les réseaux isolés du Sud, avec des capacités de production d'électricité prévues se répartissant en 136 MW, en turbines à gaz pour les régions de Tindouf, Tamanrasset, Beni Abbès et Timimoune, et 140 MW en groupe diesel pour les localités du grand Sud. Pour les régions Est et Sud-est, où le système électrique a connu des contraintes ces trois derniers mois, l'orateur a affirmé que les causes principales derrière ce problème sont dues aux contraintes de transit sur les lignes de transport et des problèmes de tenue du plan de tension, compte tenu des demandes de puissance importantes (taux d'évolution de plus de 15% par rapport à 2011). En termes de réseau de transport de l'électricité, le programme de développement sur la période 2012 et 2017, prévoit donc la réalisation d'une longueur de réseau de l'ordre de 15 000 km et de 350 nouveaux postes de transformation, notamment au niveau des grandes agglomérations. Ainsi à l'horizon 2017, la longueur globale du réseau de transport de l'électricité sera l'ordre de 35 000 km avec un nombre de postes de transformation de l'ordre de 600 postes, soit presque le double du réseau actuel en termes de lignes de transport et le double en termes de postes de transformation. Pour assurer la couverture de la demande prévisionnelle, la capacité additionnelle de production prévue sur la période 2012 à 2017 (de l'ordre de 12 000 MW et dont 1 200 MW seront mis en service à fin 2012) équivaut à réaliser en 5 années, une capacité de production égale à la production actuelle. «Il est clair qu'il s'agit d'un programme ambitieux, si on considère la capacité de production électrique portée à près de 24 000 MW soit un doublement en cinq ans, qui nécessitera la mobilisation de toutes les parties concernées», a-t-il conclu.