Avec pour mot d'ordre «La Russie sans Poutine», plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler hier dans les rues de Moscou pour un rassemblement considéré comme un test de la capacité de l'opposition à rassembler les opposants au président Vladimir Poutine. Les mécontents affluaient doucement vers le point de départ du rassemblement, place Pouchkine, ce qui laisse penser que le seuil des 50 000 personnes attendues pour la plus importante manifestation de l'opposition depuis trois mois ne sera sans doute pas atteint. «Poutine est un parasite», pouvait-on lire sur des banderoles. Sur les T-shirts des manifestants était inscrite une demande de libération des trois membres des Pussy Riot emprisonnés pour avoir chanté une «prière punk» sur l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur. «Nous protestons contre le non-respect total du droit, la corruption, l'insuffisance des libertés civiles, l'absence de tribunaux indépendants et l'injustice sociale», explique Sergueï Evseïev, 35 ans, employé d'une compagnie maritime internationale. Le style de gouvernement de Poutine ne fonctionne plus, plus de dix ans après sa première élection, affirme-t-il. «Lorsqu'il est arrivé au pouvoir, nous avions besoin de cette sévérité, mais plus maintenant. La société s'est stabilisée.