«Les pays du Printemps arabe ne s'étaient pas affranchis de la «tyrannie d'un dictateur» pour se retrouver sous celle «des foules», a-déclaré Mme Clinton. Cette a surpris plus d'un en tenant de tels propos surtout lorsqu'on sait que les Etats-Unis d'Amérique étaient pour beaucoup dans le renversement des régimes qu'elle qualifie elle-même de dictature. Sans l'appui militaire et financier des Etats-Unis, les dits «révolutionnaires» n'auraient jamais réussi à renverser les ex-régimes pour en mettre en place des Etats théocratiques. Ainsi la secrétaire d'Etat américaine semble regretter le départ des ex-responsables même si elle les a qualifiés de dictateurs. Sur le terrain, la situation s'est calmée et ce, après deux journées meurtrières, notamment en Tunisie, Egypte, Soudan et au Yémen. Les attaques répétées contre les ambassades américaines ont fait réagir la n°2 de la Maison Blanche qui a fustigé les pays du dit « Printemps arabe», à savoir la Tunisie, Libye, et l'Egypte. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a déclaré que les pays du Printemps arabe ne s'étaient pas affranchis de la «tyrannie d'un dictateur» pour se retrouver sous celle «des foules». Hillary Clinton qui participait à une cérémonie pour le retour des dépouilles des quatre Américains tués en Libye, a dénoncé les violences antiaméricaines dans le monde musulman. «Les peuples d'Egypte, de Libye, du Yémen et de Tunisie n'ont pas troqué la tyrannie d'un dictateur pour la tyrannie des foules», a-t-elle lancé, dans un discours solennel depuis la base aérienne d'Andrews dans le Maryland. Après une journée meurtrière en Tunisie et au Soudan, la secrétaire d'Etat a exhorté les «gens sensés et les dirigeants responsables de ces pays à faire tout ce qu'ils peuvent pour rétablir la sécurité et poursuivre ceux qui sont derrière les violences». De son côté Barack Obama a assuré que les Etats-Unis tiendraient bon face aux violences commises contre les missions diplomatiques américaines. «Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger les Américains en poste à l'étranger, que cela signifie augmenter la sécurité de nos établissements diplomatiques, œuvrer avec les pays qui ont une obligation d'en assurer la sécurité, ou dire sans équivoque que ceux qui s'en prennent à des Américains devront rendre des comptes», a ajouté le président américain. Au moins deux manifestants ont été tués par balles et 40 personnes blessées dans des affrontements à Tunis aux abords de l'ambassade américaine. Au moins un millier d'islamistes ont pris d'assaut le bâtiment, pénétrant dans son enceinte, brisant ses vitres. Tout au long des deux jours passés, des drapeaux «noir et blanc», couleurs de la mouvance salafiste, ont par ailleurs flotté sur des mâts des représentations diplomatiques américaines.