La Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) a organisé, hier à Alger, une journée plaidoyer, sous le thème «La vaccination, un moyen d'éviter un handicap». Cet évènement entre dans le cadre du programme de la FAPH de sensibilisation sur la prévention, dépistage et la prise en charge précoce des déficiences de l'enfant et à la demande des familles d'enfants victimes des séquelles de la méningite. «Cette journée plaidoyer est organisée pour débattre de la problématique du vaccin contre la méningite, sachant que ce dernier est à visée préventive, l'objectif est d'entendre les professionnels de la santé et les responsables de la tutelle sur la possibilité d'introduire le vaccin dans le calendrier vaccinal», a souligné la vice-présidente de la FAPH, Mme Karima Yacef. La présidente de la FAPH, Atika El-Mamri a pris la parole pour dire que sa fédération mène un combat pour l'accès des personnes handicapées aux droits et à la citoyenneté, «actuellement des milliers d'enfants handicapés sont privés du droit à l'éducation», affirme t-elle, ajoutant que l'objectif de la FAPH est le renforcement des capacités des associations dans la défense des droits des personnes en situation de handicap. Mme El-Mamri a insisté sur son souhait d'initier un grand mouvement national militant pour l'accès aux droits au sein duquel devra émerger une société civile porteuse de progrès, et à même de participer dans la gouvernance pour amener plus de démocratie dans la gestion des affaires publiques. Pour sa part, Mme Z. Arrada, pédiatre à l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex-Parnet), a présenté tout un dossier sur la prévention des méningites bactériennes chez l'enfant, «cette pathologie est plus compliquée chez les nourrissons que chez les adultes». Indiquant que selon une étude effectuée entre 2003 et 2007 sur 262 nouveaux-nés à risque, le taux des ictères graves était de 69%, la méningite bactérienne 16% et l'asphyxie périnatale (APN) à 13%, en revanche, le taux de handicap des ictères graves se situait à 15%, la méningite bactérienne à 40% et l'APN à 50%. «Le dépistage et le traitement des infections maternelles et l'hygiène hospitalière sont les importants moyens de prévenir contre cette maladie», a-t-elle conclu. Après une pause-café, le Professeur Grangaud a parlé de la vaccination et la prévention des handicaps de l'enfant, tout en expliquant qu'un certain nombre de maladies infectieuses peuvent entraîner une incapacité chez l'enfant, ou toute maladie génétique pendant la grossesse. La journée a été clôturée par quelques recommandations, comme exhorter le gouvernement à inclure le principe de non-discrimination sur la base du handicap dans la Constitution algérienne, et aussi prendre les nécessaires mesures de l'intégration scolaire de cette catégorie souffrante. En outre, il est indispensable de mettre en place les mécanismes fondamentaux afin d'introduire ladite tranche dans le monde de l'emploi.