Afin que l'Algérie s'inscrive dans la dynamique de l'économie mondiale, le réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (Reage) et l'Association internationale de la diaspora algérienne (Aida) organiseront conjointement le 11 octobre 2012 à Paris un colloque sous le thème : «Algérie, potentiel de croissance et opportunités d'investissements» et adressé en particulier aux investisseurs, cadres et entrepreneurs algériens établis à l'étranger, à leurs amis ainsi qu'à leurs entreprises ou organismes d'appartenance. En mettant en avant le potentiel du pays, cette rencontre que les organisateurs ont qualifiée de haut niveau pourra donner naissance à des partenariats entre les cadres et les chefs d'entreprise algériens installés à l'étranger et les hommes d'affaires en Algérie. Cela permettra aux entreprises algériennes de profiter au maximum de l'expérience et du savoir- faire et même d'être accompagnées dans son processus d'internationalisation. Hier à Alger, lors d'une conférence de presse annonçant l'évenement, M. Fetah Ouzzani, le président de Reage, a indiqué que l'Algerie doit impérativement tirer profit du savoir- faire et des capacités de ses ressortissants installés à l'etranger pour booster son économie. «Au delà du transfert du savoir-faire et des compétences, nous incitons ces hommes d'affaires à entrer directement dans l'économie algérienne en accompagnant des start-ups», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, il a fait remarquer que la règle des 49/51% n'est jamais un frein puisque ce dispositif existe un peu partout dans le monde. Un avis partagé par M. Ismael Chikhoune, vice-président et co-fondateur d'Aida. Ce dernier a précisé que l'obstacle n'est pas la règle en elle-même mais dans les lois qui l'accompagnent. Selon lui, l'Algérie manque de stratégie et d'une vision économique à long terme résultant en une instabilité juridique et par conséquent, freine les investissements étrangers. Il explique alors que le législateur algérien ne légifère malheureusement pas des lois pour une période de dix ans, par exemple. Nos lois, souligne-t-il, peuvent être changées en quelques mois seulement sans tenir compte des dégâts que cela peut causer à l'économie nationale laissant entendre que ces pratiques font peur aux entreprises étrangères voulant investir en Algérie. Autre problèmatique relevée, celle du transfert de change. Les animateurs de la conférence de presse ont alors souhaité trouvé une solution à cet obstacle pour pouvoir encourager la matière grise algérienne à revenir au pays sans pour autant avoir de soucis pour leurs familles restées en dehors du pays. La rencontre de Paris permettra de dresser des recommandations qui peuvent par la suite être discutées avec le gouvernement algérien. Boualem Mrakach, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) qui parrainera le colloque, a noté que cette rencontre sera différente et réussie. «Le colloque de janvier prochain sera mieux organisé avec une méthodologie, une stratégie et une démarche planifiées qui tient compte des réalités», ajoute M. MraKach qui a souligné qu'une vingtaine de membres de la confédération activant dans différérents domaine dont principalement l'agroalimentaire, l'industrie manufactuaire, le tourisme ainsi que le batiment et les travaux publics vont prendre part au colloque. En attendant l'implication concrète des pouvoirs publics, Reage et Aida travaillent pour apporter des changements économiques positifs en Algérie. Le colloque de Paris à laquelle participeront les DG et PDG de grands noms de l'économie nationale tels Lafarge, Danone, AXA et Cevital en sera donc une première étape. D'autres rencontres lui succéderont à Montréal, New York puis à Washington. Un premier salon de la diaspora algérienne «Diaspora Business Expo» est prévu le 20 et 21 avril 2013 à Alger.