Pour cette rentrée sociale, la commune de Chabet El Amer, enclavée au sud de la daïra des Issers, à une vingtaine de kilomètres de Boumerdès, vit au rythme des contestations. D'abord, il y a le mouvement de protestation des lycéens qui se plaignent des très mauvaises conditions de scolarisation dans un établissement qui manque de tout ou presque. A l'absence de cantine, d'eau, de laboratoire, de clôture se greffe la proximité d'un débit de boissons alcoolisées et par conséquent un climat d'insécurité. A l'instar de leurs camarades de Baghlia, les élèves n'ont pas rejoint les bancs de classe. Par ailleurs, des villageois d'Aït Saïd dépendant de cette commune ont préféré observé leur mécontentement devant le siège de la daïra aux Issers. Ils protestent contre la reprise des travaux d'assainissement du village Ouled Ben Chahra alors qu'il y a «des risques de pollution sur Oued Bouiri», dont dépendent leurs activités vitales comme l'eau potable et l'irrigation des champs. Pourtant, le maire les avait assurés précédemment de l'arrêt des travaux mais une reprise avait été effectuée sans solution ni concertation. Le chef de daïra qui les a reçus leur a promis de «suspendre les travaux et d'effectuer une expertise sur les dangers supposés» de Oued Bouiri.