Au MC Alger, il y a toujours du nouveau. Il ne se passe pas un jour sans que ce club ne fasse parler de lui, souvent que du négatif. Dimanche encore, et après avoir maintenu le suspense pendant des semaines, le directeur de la Jeunesse et des Sports de la wilaya d'Alger, Mohamed Khemisi s'est enfin exprimé sur la légalité du club sportif amateur du MCA. Sa réponse est sans équivoque «les dossiers ont été étudiés au niveau de la DJS, et il n'y a point de doute que Brahmia est le président légitime du CSA/MCA, du fait qu'il a suivi les voies réglementaires», a-t-il affirmé à l'APS, précisant que sa structure a adressé en ce sens, un courrier au wali délégué de Chéraga (Alger). Plus loin, il apporte les preuves de la légalité de ce bureau en affirmant «le problème résidait en fait dans la composante de l'assemblée générale qui a participé à ces deux rendez-vous électifs. La liste de Brahmia est composée de 126 membres, alors que le président sortant, Abdelhamid Zedek a présenté une liste de 40 membres, et c'est lui qui a établi la première liste. Dans ce cas-là, les règlements sont clairs, pour radier un membre de la liste, il faut impérativement recourir à une AG extraordinaire, ce que Zedek n'a pas fait». Le DJS ne s'arrête là et confirme la légalité du bureau de Brahmia, «ce dossier a été étudié par la commission de wilaya, et tous les documents prouvent que Amar Brahmia est le président légitime du CSA» ajoutant «nous avons appliqué la réglementation, avant que les autorités concernées ne se prononcent officiellement et définitivement sur cette affaire». Et comme pour éliminer le moindre doute sur cette affaire, Mohamed Khemisi a tenu à préciser que ses services n'ont subi aucune pression ou interférence dans la mesure où «la commission de wilaya est souveraine dans ses décisions». Le protocole remis en cause ? Cette nouvelle donne devrait remettre, logiquement, en cause le dernier protocole d'accord signé avec la Sonatrach même si officiellement, cette entreprise n'a pas encore acquis les actions de la société sportive par actions MCA. Aussi, il faut savoir que cette société est la propriété du CSA/MCA qui a fourni l'argent pour sa constitution. Il faut aussi savoir que 3 membres du conseil d'administration du MCA doivent figurer dans le directoire que devrait installer la Sonatrach bientôt. Même s'il faut faire la différence entre le CSA et la SSPA/MCA, il faut savoir que le CSA a un droit de regard dans ce cas précis puisque c'est lui qui a payé pour sa création. Il doit donc prendre part aux négociations, en principe, même si tout le monde au Mouloudia est pour la venue de cette grande entreprise pétrolière algérienne. Sur ce point, il n'y a pas de doute. Cependant, tout doit se faire dans la légalité et la transparence. Avec tout ce méli-mélo, on ne peut qu'espérer voir le doyen des clubs algériens retrouver la sérénité et la légalité. L'apport d'une grosse cylindrée comme Sonatrach ne peut être que bénéfique pourvue que l'on fasse appel à des professionnels de la gestion d'une société sportive. Le temps du bricolage est terminé. Ceux, venus de l'anonymat et qui se sont faits un nom sur le dos du mouloudia doivent retourner à leurs «petites affaires» et laisser les professionnels remettre le MCA sur rails. Ce dernier a perdu trop de temps. Il a été assez humilié par des personnes à la recherche de notoriété et de gain facile. Le Mouloudia doit retrouver son niveau, celui d'une équipe 5 étoiles...