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Exclus à 16 ans de l'école, ils n'ont plus où aller
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 10 - 2012

Déscolarisés à 16 ans à cause de leur comportement, leurs notes ou leur absentéisme, des centaines d'adolescents de Bordj Bou-Arréridj n'ont plus où aller.
Leurs parents sont désespérés. Ils craignent de voir leurs enfants fréquenter les bandes de jeunes des quartiers et de toucher à la drogue ou à l'alcool ou aux autres vices. «Le problème, c'est qu'ils sont en pleine crise d'adolescence. Ils n'écoutent pas et le fait qu'ils soient exclus de l'école n'arrange pas les choses», nous disent-ils. En effet, selon nos informations, cette année rentrée a enregistré le plus grand nombre d'exclus de cet âge. Plusieurs établissements scolaires à travers la wilaya de Bordj Bou Arréridj ont banalisé cet acte d'exclusion en enregistrant des taux très élevés. «A chaque rentrée scolaire, les chiffres avancés ne parlent que des inscrits et jamais de ces enfants exclus du système scolaire», dira un élu à l'APW. Il fallait analyser la situation même en l'absence de statistiques et de chiffres bien détaillés sur le nombre et le sexe des exclus du système éducatif dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. L'exclusion telle que nous l'entendons dans ce dossier n'est ni une question d'élèves ni une question d'enseignants, c'est une question systémique. Elle désigne les ratés de la réussite scolaire, dont les élèves sont les victimes, manifestement, en même temps qu'ils en sont les acteurs. Tout comme les enseignants, les établissements, les familles, et au-delà la société dans son ensemble sont à la fois dans l'affaire acteurs et victimes à certains égards. De l'échec, de l'absentéisme ou de l'indiscipline, voire de l'exclusion prononcée en conseil de discipline, à l'exclusion au sens gestionnaire du terme, il faut donc changer de focale Des parents d'élèves et des élus locaux dénoncent les systèmes de contrats disciplinaires dont usent – et parfois abusent – les établissements scolaires qui appliquent la note de 10/20 pour exclure sans ménage. «Les conseils de classe n'ont plus de valeur aux yeux des professeurs car c'est la moyenne qui détermine tout : sanction ou récompense», dira un enseignant. «Ce n'est plus comme avant où les professeurs discutent des cas et proposent des solutions sans donner beaucoup d'importance à la moyenne obtenue mais au parcours de l'élève, ses capacités, sa situation sociale et surtout sa disponibilité à apprendre», ajoute-il. «On ne met pas l'avenir d'un jeune dans une mémoire d'un PC», conclut-il. En plus, pour cet enseignant, le service d'orientation scolaire gère des chiffres et des quotas. «Comment expliquer l'échec des élèves dès la première année secondaire ? » D'autres déposent des recours pour demander de changer de filière avant même le début de l'année scolaire à cause de mauvaises orientations. «C'est un service qui gère les chiffres et non pas des êtres humains qui ont leurs préférences et ambitions.» Il estime que l'orientation de certains élèves s'est faite d'une manière irréfléchie, sans aucune base objective. Pour ce spécialiste en pédagogie, les établissements scolaires à Bordj Bou Arréridj où l'exclusion est très élevée, sont ceux où l'accès n'est pas facile pour l'apprenant. Les enseignants et les parents ne sont pas considérés comme des partenaires. C'est la seule démarche que leurs responsables trouvent alors qu'ils auraient dû d'abord s'adresser de manière active aux familles des enfants qui sont les plus vulnérables, créer des programmes expressément liés à leurs besoins éducatifs et s'occuper des enfants qui ont des difficultés à suivre. Ils excluent comme ils tirent. Aucun recours n'est permis. Pour cet avocat et défenseur des droits de l'homme, c'est la faute à la Direction de l'éducation qui ne leur donne pas de professeurs ayant un statut et des connaissances dont ils ont besoin pour devenir compétents, responsables et motivés. «Au lieu de les mettre dehors, pourquoi ne pas créer un lycée pour accueillir les exclus du système scolaire ?» «Pourquoi certains directeurs d'académie se focalisent sur les problèmes bureaucratiques et négligent complètement leur principale rôle, à savoir la pédagogie ? Certains responsables passent plus de temps à s'occuper du folklore, des façades et du mobilier de bureau que de la suivie des élèves sur le plan apprentissage. «Est-ce qu'il est logique d'aller chercher la petite bête à un directeur d'un établissement scolaire qui depuis 8 ans est classé premier ? », se demande un syndicaliste. Pourquoi ne pas créer un comité qui va regrouper plusieurs responsables et qui aura une seule tâche : la pédagogie ? Les habitants de la wilaya de Bordj Bou Arréridj se souviennent d'un directeur d'éducation, M. Ghename qui a marqué la région par sa présence sur le terrain, ses actions pour relever le niveau scolaire des élèves et son soutien aux enseignants. Il a passé presque tout son temps auprès des acteurs sur le terrain. «Il n'est jamais dans le bureau, mais il est là où il faut avant qu'on le demande», disaient de lui les enseignants. Ce sont ce genre de responsables qu'il faut pour le secteur de l'éducation. Un responsable dont le seul souci est d'assurer un bon niveau aux apprenants et être tout le temps à l'écoute de l'élève et de l'enseignant.

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