Le dépôt des listes de candidatures pour les prochaines échéances électorales communales et de wilaya du 29 novembre a pris fin le 10 octobre. Comme à l'accoutumée, les listes de candidatures ont provoqué un grand tollé, notamment dans les grands partis, à l'instar du FLN et RND, déjà secoués par des mouvements de protestation. Des démissions en cascade ont été enregistrées au sein du RND après la confection des listes. Pour les petits partis, la difficulté était de constituer les listes et de fournir des dossiers complets. L'impossibilité de trouver des candidates, afin de répondre au taux de 30% exigé par la loi relative à la représentation de la femme dans les assemblées élues, était une autre difficulté. Certains partis se sont plaints, aussi, des complications administratives qui les ont empêchés de se présenter dans toutes les communes. Ces mêmes complications ont conduit à la confection de listes bâclées, pour la plupart, les candidats ayant un niveau d'instruction faible. D'autres, nouvellement agréés, se sont trouvés face à une situation de pénurie de candidats acceptables. Joint par téléphone, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, nous a déclaré, concernant la présence du parti à travers les 48 wilaya et les 1 541 communes, que le «bilan est en train de se faire», estimant, pour le moment, être représenté à 100% dans les APW et à 99% dans les APC. M. Chorfi a attribué cet important taux aux préparatifs anticipés qui ont eu lieu juste après l'installation des bureaux communaux. S'agissant du taux des candidates aux assemblées, il a indiqué qu'il a été respecté, ajoutant : «Nous sommes très satisfaits de ce résultat qui, comparé avec l'année 2007, montre que nous sommes très en avance.» Questionné sur le mouvement pour la sauvegarde du RND, sous la houlette de Tayeb Zitouni, P/APC d'Alger-Centre, M. Chorfi n'a pas voulu faire de commentaires. M. Zitouni a affirmé que «le RND n'est pas présent dans plusieurs communes du pays», attribuant cela à «la déviation du parti de sa route initiale», ce dont les militants de la base accusent le SG, M. Ouyahia. Chose qui a conduit, selon lui, à la démission du bureau de Tamanrasset et de celui d'Alger-Centre, laquelle reste hypothétique M. Zitouni est revenu sur la mauvaise gestion du parti qui l'a rendu, selon ses propos, «une coquille vide». «La direction ramène des personnes qui n'ont rien à voir avec le parti au détriments des vrais militants», a-t-il indiqué, ajoutant : «Nous demandons à ce que le champ démocratique et la porte de la consultation soient ouvert pour tous.» Pour ce qui est des activités du mouvement, M. Zitouni a informé «qu'ils (les militants, ndrl) n'ont pas cessé de se réunir», et que le souhait de tous est que le parti gagne aux élections locales. Kassa Aïssi, le porte-parole du FLN, n'a pas voulu donné de déclarations concernant le dépôt de listes de candidatures, indiquant qu'une conférence de presse sera organisée à cet effet. «Nous ne pouvons donner d'informations alors que les choses peuvent évoluer d'un moment à l'autre.» De son côté, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, nous a informé que son parti est présent dans 45 wilayas et absent à Tizi Ouzou, Tissemsilt et Oum El-Bouaghi. «Nous avons 39 listes de wilaya et plus de 500 pour les APC», a-t-il indiqué, en informant que la confection des listes s'est faite normalement, sans aucun problème, sauf pour le choix des candidates. «La loi qui exige un taux de 30% de femmes dans les assemblées élues n'est inspirée ni de la religion ni de la réalité de l'Algérie», a-t-il souligné. Assurant que le FNA a dépassé sa crise, il a pointé du doigt la presse l'accusant d'avoir contribué dans la déstabilisation du parti, il y a quelque mois. «La presse nous a fait énormément de mal en publiant de fausses vérités, ce qui a semé le doute chez les militants du FNA», a-t-il regretté. «Au prochain congrès qui se tiendra à la fin de cette année, nous allons mettre de l'ordre au sein du parti.» Faut-il le rappeler, les commissions électorales communales sont chargées de la révision des listes électorales et des inscriptions pendant une durée de 45 jours. Cette opération qui a débuté le 16 septembre devra expirer le 31 octobre 2012. Notons que cinq nouveaux partis politiques ont récemment obtenu leur agrément. Il s'agit du parti Tajamoua amel El-Jazair (TAJ) d'Amar Ghoul, du Front national de l'authenticité et des libertés (FNAL) de Abdelhamid Djeldjli, d'El-Wassit d'Ahmed Rouibat Larouci, de l'Unité nationale et du développement (PUND), présidé par Mohammed Dif, de la Voie authentique (PVA), présidé par Abderrahmane Sellam, et de l'Union nationale pour le développement (UND) de Mahfoud Gherba. En plus du Front du militantisme national (FMN), l'Union pour le rassemblement national (URN) et le Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC).