Le site dédié au cinquantenaire de l'Indépendance, www.djazair50.dz, offre un espace riche en documentation et informations via les publications, la vidéothèque, l'audiothèque et la photothèque ainsi que l'actualité en rapport avec la question. La commémoration du massacre des Algériennes et des Algériens à Paris et ses environs par les autorités françaises le 17 octobre 1961 a été marquée par le témoignage de l'ancien militant du Parti du peuple algérien (PPA), le responsable de la Fédération de France du Front de libération nationale (FF/FLN) de juin 1957 jusqu'à l'indépendance, Omar Boudaoud. «On savait qu'il y aurait de la répression comme dans toutes les autres manifestations. Mais là, ça été vraiment une boucherie. La boucherie d'un pouvoir coloniale face une manifestation absolument pacifique. Les évènements du 17 octobre 1961 ont été un acte grandiose ! Ils ont pesé de tout leur poids sur les négociations de paix algéro-françaises.» Le moudjahid Mohamed Ghafir surnommé «Moh Clichy» a, quant à lui, qualifié les évènements du 17 octobre 1961 de bataille politique «cruciale» dans l'histoire de la guerre de Libération. De son côté, Me Miloud Brahimi, ancien président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, explique les raisons qui empêchent les familles des victimes algériennes de la répression du 17 octobre 1961 de faire valoir leurs droits auprès de la justice française, en dépit du fait que ces massacres avaient été dénoncés en tant que crimes d'Etat. Pour Me Brahimi, si la réhabilitation morale des familles des victimes du 17 octobre 1961 ne fait l'objet d'aucun doute, tout comme celle des martyrs du 8 mai 1945 et autres victimes de la période coloniale, le vide juridique a fait que les crimes contre l'humanité ne soient pas intégrés dans la législation algérienne, «ce qui empêche toute poursuite judiciaire des responsables de ces crimes». Autre regard porté sur les évènements du 17 octobre 1961, celui de l'historien, Jean-Luc Einaud qui, dans un entretien paru sur le site, relève qu'«il existe des forces hostiles à la reconnaissance par l'Etat français des massacres du 17 octobre 1961 en tant que crime contre l'humanité». Il ne manque pas de rappeler que «le 17 octobre 2011, au Pont de Clichy, le candidat à la présidence de la République française, François Hollande, s'est publiquement engagé à reconnaître les crimes du 17 octobre 1961 s'il était élu. Il est maintenant président de la République française».