Comme tant d'autres pays occidentaux, la Grande-Bretagne affiche un intérêt de plus en plus exceptionnel à l'investissement en Algérie. Après des relations que l'on qualifierait de froides pendant les années 1990, les autorités britanniques, conscientes des potentialités qu'offre le marché algérien, aspirent à renforcer la coopération entre les deux pays dans différents segments, tels que l'hydrocarbure, la santé, la construction et l'éducation. La rencontre sur les opportunités d'investissements en Algérie, organisée du 16 au 18 octobre à Londres par le Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC) a été un «franc succès», selon l'avis des nombreux participants. Ces rencontres de ce genre, étaient nécessaires pour faire connaître davantage les opportunités d'investissements en Algérie. «Cette rencontre est éminemment importante pour la promotion des échanges bilatéraux, elle renforce les liens politiques et économiques entre les deux pays», déclareront des participants. Linda Nebab représentante de la National Algerian Centre (NAC) s'est dite surprise par le caractère de cette rencontre. «Le fait que la chambre haute du Parlement ait abrité une rencontre sur l'Algérie traduit l'importance que le Royaume-Uni accorde à notre pays, car il est très rare en effet, que la Chambre des Lords organise ce type de manifestation». De son côté, le directeur général de BPS International LTD, Paul Fitz Henry, a estimé que les Britanniques ne comprennent pas, ou mal l'importance du marché algérien. «Nous avons besoin de ce type de rencontres pour connaître l'Algérie (...) Ce genre de rencontres aident beaucoup à faire passer le message», a déclaré pour sa part, M. Paul Fitz. La multitude de questions posées par les Britanniques lors de ces rencontres, traduit l'intérêt du Royaume-Uni au marché algérien lequel est qualifié de prometteur. Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran, accompagné du président de la Chambre de commerce d'Oran, Rachid Fella, a apporté toutes les clarifications nécessaires à leurs préoccupations. «Beaucoup de points ont été éliminés au cours de cette rencontre et une vision plus claire maintenant se dégage concernant l'Algérie», a-t-il expliqué. En ajoutant : «S'il y a des investisseurs, ils sont les bienvenus, l'Algérie est ouverte à toutes formes de partenariat, on étudiera toutes les propositions. La Chambre de commerce est là pour accompagner les investisseurs potentiels et les assister, s'il y a des problèmes à régler on les réglera il n'y aucun problème». Décidé à rattraper leur retard par une présence qui va se renforcer dans les années à venir, la volonté du gouvernement britannique a été largement mise en évidence par les différents intervenants. «Entre le Royaume-Uni et l'Algérie, c'est le départ d'un nouveau partenariat, nous voulons rattraper notre retard concernant notre présence en Algérie», a indiqué jeudi Lord Risby, député conservateur qui a été nommé représentant du Premier ministre, David Cameron, chargé de la promotion des relations économiques avec l'Algérie. Une mission économique britannique se rendra en Algérie du 10 au 14 novembre prochain, a annoncé la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique; Lady Olga Maitland.