Faire de l'Algérie un point très fort de la pêche en méditerranée, est l'objectif à atteindre dans les prochaines années grâce au projet de jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Union européenne. En effet, cette opération de jumelage constitue un projet de coopération entre le ministère algérien de la Pêche et des Ressources halieutiques et le Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l'aquaculture (Cnrdpa) d'une part, et le ministère français de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire en tant que chef de file ainsi que le partenaire junior représenté par le ministère italien des Politiques agricoles, alimentaires et forestières, d'autre part. Ce projet qui a vu son lancement hier à Alger mais qui a débuté concrètement en juillet dernier est entièrement financé par l'UE avec un budget de 1 140 000 euros. Il sera réalisé sur une durée de 24 mois impliquant l'administration centrale du ministère de la Pêche, le Cnrdpa et ses services, des programmes et/ou structures régionales et locales sous tutelle du ministère ainsi que des organisations et/ou des entités représentant d'autres intervenants dans le domaine de la pêche. Des objectifs y ont été tracés dont l'optimisation du développement, du management et de l'efficacité opérationnelle dudit Centre en tant qu'instrument essentiel d'aide à la décision. Aussi, quatre grands résultats sont obligatoires à atteindre. Il s'agit de l'examen du cadre juridique et institutionnel du Centre et l'adoption des recommandations édictées pour une meilleure prise en compte du principe de développement durable de la pêche et de l'aquaculture, préconisé par la politique de développement du secteur, l'adoption d'une gestion appropriée des ressources humaines et matérielles par rapport aux exigences d'une stratégie de recherche appuyant le processus de développement du secteur, orienter les activités de recherche vers le développement avec amélioration de la pertinence de l'information scientifique et technique et enfin renforcer les collaborations aux travaux scientifiques des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) et même des activités de recherche et développement conjointes. Ces efforts pourront contribuer à faire de la pêche un secteur prometteur et à part entière en Algérie et améliorer ainsi la production de l'aquaculture et de la pêche, et ce, par des formations et des ateliers entres des chercheurs et cadres algériens et des chercheurs et spécialistes européens en la matière. Ce projet qui se distingue par rapport à d'autres vues et sa particularité de regrouper pour la première fois des instituts de recherche, est aussi le premier projet de la deuxième phase du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (P3A -2) entre l'Algérie et l'Union européenne (UE). Cette phase concerne, en plus de ce projet, 14 autres projets avec un budget global de 30 millions d'euros. Le P3A 2 concernera alors des secteurs variés à savoir l'agriculture, le transport et l'énergie.