Un hommage a été rendu lundi au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi à Alger en l'honneur de l'artiste Hamdi Benani, en reconnaissance de sa contribution à la promotion de la musique algérienne et sa brillante carrière artistique. Cet hommage, organisé par l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins, en coordination avec le ministère de la Culture, s'ajoute aux autres initiatives du ministère en vue de réhabiliter les artistes qui ont contribué à l'enrichissement de la culture algérienne. Cet hommage a permis de rappeler la contribution de Hamdi Benani dans l'art algérien, à travers son palmarès musical exceptionnel qui compte une quarantaine d'albums mélangeant les styles du malouf, hawzi, mahdjouz et medh zadjoul. La cérémonie, organisée en l'honneur de l'homme «au violon blanc», s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, ses admirateurs et plusieurs membres de la famille artistique, à l'instar de Abdelkader Chaou et du comédien Hacene Benzirari. La soirée a été inaugurée par un diaporama de photographies rares de l'artiste, notamment lorsqu'il était élève à l'école primaire ou avec sa famille et ses amis et d'autres prises lors de sa participation aux différents festivals internationaux où il était le meilleur ambassadeur d'Algérie. Lors de cette soirée, plusieurs invités ont tenu à rendre hommage à l'artiste dont son frère et le spécialiste en musicologie Nesreddine Baghdadi, en évoquant le parcours artistique de Benani et en le qualifiant «d'ange de l'andalou», surnom donné à l'artiste par Djamel Bensari, qui fut envoûté par la magnifique voix de Benani. Un portrait de Benani, tiré de l'émission «archive en or» produite par la télévision algérienne dans les années 1990 a été présenté à cette occasion. Trois autres artistes se sont succédé sur la scène, à savoir Mohamed Kamel, le fils de l'artiste Hamdi Benani, l'étoile montante Amel Zen et le célèbre Abdelkader Chaou, pour interpréter de belles mélodies qui conciliaient malouf, flamenco et chaabi, accompagnés de l'orchestre symphonique dirigé par Mokhtar Boudjelida. Hamdi Benani, la vedette de la soirée, a tenu à apporter sa touche personnelle à la soirée en interprétant un florilège de ses chansons dont Ainin Lahbara et Ya bahi el djamel, avec lesquelles il avait conquis le public annabi en 1963. A cet effet, la ministre de la Culture, Khalida Toumi a affirmé que «l'artiste Hamdi Benani mérite cet hommage, vu son apport à la musique algérienne notamment au malouf, en réussissant à faire connaître ce genre musical au niveau international». Né en 1943 à Annaba, Benani est issu d'une famille artistique. Il a débuté sa carrière musicale en interprétant le style malouf en 1959. Ayant enregistré sa première chanson en 1968, suivie d'une trentaine d'autres qui ont eu un succès fulgurant auprès du public, Benani rejoint le club des «maloufjia» et reste un modèle pour plusieurs artistes, dont Mohamed El-Kerd, Hacene El-Annabi, Abdelaziz Mimoune et Mustapha Triki. L'artiste a même bénéficié du soutien du chantre de la musique malouf el-hadj Mohamed Tahar Fergani. En visitant différents pays depuis 1962, Benani qui a reçu plusieurs prix a contribué à faire connaître le malouf au niveau international. Ses sorties à l'étranger lui ont permis de promouvoir la chanson malouf, notamment en l'interprétant devant des figures historiques dont le roi Hussein de Jordanie, le président cubain Fidel Castro et le défunt président tunisien Lahbib Bourghiba. Hamdi Benani a été distingué par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2000.