L'ambassadeur du malouf annabi, Hamdi Benani a été honoré, lundi dernier au soir, au Théâtre national algérien (TNA) par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. Une cérémonie à laquelle ont pris part Abdelkader Chaou, Amel Zen et son fils Kamel Benani qui ont fredonné quelques morceaux à l'occasion. Beaucoup d'émotion en ces chaudes retrouvailles qui ont plongé l'assistance grâce notamment à la projection sur la vie et l'œuvre du maître, mais aussi aux témoignages qui fusèrent de son compagnon Ali Bénani, du musicologue Naserddine Baghdadi et de l'ONDA, dans une atmosphère d'admiration et de reconnaissance à celui qui a hissé la musique andalouse et le malouf annabi au firmament. Le premier a fait une rétrospective sur son parcours, le second l'apologie de sa voix inimitable et son style propre et la troisième ses succès intra et extra-muros. « Hamdi Benani n'est plus à présenter ; c'est un grand maître du malouf auquel nous dédions cette soirée. Nous voulons dire par là toute notre reconnaissance infinie à tout ce qu'il a donné au pays, à la culture, à l'humanité parce que le malouf est un art algérien en général, mais aussi universel. On veut dire à travers le maître Hamdi Benani notre reconnaissance à tous nos artistes, on veut dire aussi à nos jeunes que nous avons nos repères », a déclaré Mme Khalida Toumi. Celle-ci lui a remis, en fin de soirée, « le trophée-hommage 2012 ». Très ému, mais aussi très heureux de cette distinction, « l'ange blanc » s'en est donné à cœur joie pour témoigner à son tour toute sa gratitude. « On a pour habitude de rendre hommage post-mortem, mais depuis quelque temps les choses ont changé. Je tiens donc à remercier la ministre pour cet hommage que je n'oublierai pas de sitôt », a-t-il déclaré. Le charmeur Benani qui improvise énormément en coupant ses morceaux pour agrémenter les soirées et attirer l'attention du public, avait introduit en 1974 de nouveaux instruments tels que l'orgue, la batterie, la basse, et la guitare électrique auxquels on s'y est opposé avant qu'on ne l'imite.